L'épidémie la plus éprouvante depuis 40 ans
8 avril 2014D'après un nouveau bilan rendu public ce mardi par l'OMS à Genève, la Guinée où la situation est le plus critique a enregistré à ce jour, 157 cas au total dont 101 décès. La mobilisation se poursuit et les efforts se concentrent sur la limitation des dégâts. Il s'agit concrètement d'empêcher le virus Ebola de se propager. Des mesures pratiques ont été prises.
Renforcer le dispositif de protection
Il est question selon l'OMS de mettre d'abord le personnel soignant hors de danger en mettant à sa disposition du matériel de protection, mais aussi de s'assurer que le personnel soignant se familiarise avec cette maladie qui frappe la Guinée pour la première fois. Il y a également un système d'alerte et des centres d'isolement. Tarik Jasarevic, porte-parole de l'OMS évoque ici les autres mesures qui ont été prises. Il a été contacté au téléphone à Conakry :
«Il s'agit aussi de suivre les personnes contactées par tous ceux qui ont été infectés pour être sûr qu'elles ne tombent pas malades et qu'elles ne deviennent pas à leur tour dangereuses pour leur communauté. Il s'agit aussi d'informer la population. C'est la première fois que le virus d'Ebola est apparu en Guinée et donc c'est normal que les gens n'en sachent pas beaucoup et donc on fait vraiment beaucoup d'efforts pour fournir une bonne information au public avec les conseils précis sur les méthodes de protection.»
Prévenir d'autres épidémies
L'OMS indique ne pas être en mesure de se prononcer sur les développements que connaîtra la situation. D'après l'organisation, l'épidémie actuelle est une des plus éprouvantes jamais enregistrées depuis l'apparition de la maladie il y a 40 ans. Et cette crise semble aussi relancer les recherches car il n'y a toujours pas de vaccin. Une équipe de l'institut allemand Robert Koch séjourne actuellement en Guinée et il est question de rechercher la source exacte du virus. Les chauve-souris sont une des pistes les plus sérieuses.
Bonne nouvelle cependant, au moins huit personnes qui avaient été mises sous traitement en Guinée sont aujourd'hui hors de cause. Après un test négatif elles ont été autorisées à retourner dans leurs communautés.
Ci-dessous, une interview avec Sébastien Calvignac-Spencer, chercheur à l'institut Robert Koch de Berlin au sujet des recherches menées en Guinée