Mali : Ba Ag Moussa neutralisé par l’opération Barkhane
13 novembre 2020La France a annoncé ce vendredi que l’opération Barkhane au Mali a neutralisé Ba Ag Moussa, alias Bamoussa. Il a été un acteur majeur des différentes rébellions touaregs des années 1990 et 2000. Ba Ag Moussa était le chef militaire du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), groupe dirigé par le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly.
La ministre française des Armées, Florence Parly, a fait part d’une opération engageant mardi dernier "d’importants moyens de renseignements ainsi qu'un dispositif d'interception composé d'hélicoptères et de troupes au sol" conduisant à une frappe contre Ba Ag Moussa. Dans son communiqué, la ministre considère Ba Ag Moussa comme "l’un des principaux chefs militaires djihadistes au Mali". Selon Florence Parly, cette attaque de l’opération Barkhane "prive Iyad Ag Ghaly d’un de ses principaux adjoints". La ministre française considère Ba Ag Moussa comme un "cadre historique de la mouvance djihadiste au Sahel".
L’attaque de mardi dernier dans la région de Menaka a aussi conduit à la neutralisation de l’assistant de Ba Ag Moussa.
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Acteur majeur des rébellions touaregs
Ba Ag Moussa, un Touareg, est qualifié de terroriste par les Etats-Unis et les Nations unies. Il est décrit comme le "dirigeant opérationnel" du GSIM, l’une des principales forces djihadistes au Sahel. Après avoir été un acteur majeur des rébellions touaregs au Mali, Ba Ag Moussa a été réintégré dans l’armée en 1996 puis en 2006. Il avait fait défection à chaque fois pour reprendre les armes: vers la rébellion la première fois, puis vers le djihadisme à l'aube de son expansion dans la région en 2012. Il est le membre fondateur du groupe djihadiste Ansar Dine.
Ba Ag Moussa était considéré comme le responsable d’attaques majeures contre les forces armées maliennes (Fama), dont une attaque en juillet 2016 et une autre en mars 2019. Ces deux attaques ont fait chacune plus de 20 morts. Son nom était encore cité dans plusieurs attaques en 2020.
Ces derniers jours, la France avait annoncé des opérations distinctes contre le GSIM et l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS). Une centaine de djihadistes ont été neutralisés. En juin dernier, l’armée française avait déjà tué, dans une opération au Mali, le chef historique d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’Algérien Abdelmalek Droukdal.