C'est le porte-parole de l'agence ukrainienne de renseignement militaire qui a donné l'alerte.
Andriy Yusov a avoué l'implication de l'Ukraine aux côtés des rebelles du Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA), lors des combats qui se sont déroulés fin juillet près de Tin Zaouatine à la frontière entre l'Algérie et le Mali. Cette sortie de Andriy Yusov a irrité les autorités militaires maliennes de la Transition.
Le gouvernement du Mali "a pris connaissance, avec une profonde stupeur, des propos subversifs par lesquels Andriy Yusov, porte-parole de l'agence ukrainienne de renseignement militaire, a avoué l'implication de l'Ukraine dans une attaque lâche, traître et barbare de groupes armés terroristes ayant entraîné la mort d'éléments des Forces de Défense et de Sécurité maliennes à Tinzawatène, ainsi que des dégâts matériels", a déclaré en substance le colonel Abdoulaye Maïga, le porte-parole du gouvernement malien. D'où la décision du gouvernement de transition de rompre avec effet immédiat ses relations diplomatiques avec l'Ukraine".
Dans la foulée, le Niger a annoncé également la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. Une décision que Kiev a regretté.
Quelle est la nature de l'implication de l’Ukraine dans la crise malienne? C'est la problématique du débat sous l'Arbre à palabres. Eric Topona reçoit cette semaine:
- Emmanuel Dupuy, directeur de l'Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE).
- Boubacar Ba, chercheur et directeur du Centre d'analyse sur la gouvernance et la sécurité au Sahe
- Mohamed Amara, enseignant à l’université des lettres et des sciences humaines de Bamako et auteur de l'essai "Le Mali rêvé" et "Les Marchands d’angoisse, le Mali tel qu’il est, tel qu’il devrait être.
Pour écouter l'intégralité du débat, cliquez sur l'image (ci-dessus).