Mali : la Cédéao attendue sur la levée de l’embargo
29 septembre 2020Depuis la nomination dimanche du diplomate Moctar Ouane comme premier ministre, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) est attendue sur la levée des sanctions contre le Mali. Ces sanctions pèsent sur l’économie malienne.
Le Commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité, Francis Behanzin, nous a expliqué que les dirigeants de l’organisation sous-régionale vont se concerter après la nomination de Moctar Ouane. Il n’a pas, en revanche, donné une date précise.
Levée des sanctions pour bientôt?
Interrogé sur la date de la levée des sanctions, Francis Behanzin affirme que "ça va se faire dans les heures, dans les jours qui suivent".
Le commissaire de la Cédéao insiste aussi sur le fait que l’organisation n’a rien contre le vice-président de la transition, le chef de la junte Assimi Goïta.
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Lundi, le président nigérian Muhammadu Buhari a eu une rencontre avec le médiateur de la Cédéao au Mali, Goodluck Jonathan. Le chef de l’État nigérian avait déclaré que les dirigeants militaires doivent encore satisfaire à la demande de la Cédéao concernant "le rôle du vice-président au sein du gouvernement". Il a ajouté que les zones grises doivent être discutées avant la levée des sanctions.
Le rôle du vice-président
Les dirigeants de l’Afrique de l’Ouest exigent la dissolution de la junte et l’assurance que le vice-président de la transition, le colonel Assimi Goïta, ne puisse en aucun cas remplacer le président par intérim Bah N’Daw. La libération des détenus après le putsch du 18 août fait partie aussi des souhaits de l’organisation.
La Charte de transition n’est, par ailleurs, pas encore rendue publique.
L’embargo sur les flux commerciaux et financiers demeure donc pour l’instant, les salaires des fonctionnaires sont toutefois payés.
La Cédéao décriée en Guinée
Si la Cédéao maintient la pression sur le Mali, son rôle est par ailleurs décrié par les opposants en Guinée. Le scrutin présidentiel se tient dans moins de trois semaines.
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La Cédéao a, en effet, jugé il y a quelques jours que la liste électorale, objet de critiques de l’opposition, pouvait être utilisée pour l’élection du 18 octobre.
L’opposition indique n’avoir pas été associée lors de la récente mission de l’organisation sous-régionale pour valider la liste électorale.
Interrogé sur le reproche que les opposants font à la Cédéao concernant son manque d’implication en Guinée, le Commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité, Francis Behanzin, appelle pour sa part l’opposition à s’organiser.