La crise humanitaire qui menace les déplacés de Menaka
1 septembre 2022L'Etat du Mali et des organisations internationales comme le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) tentent de venir en aide aux près de 65.000 personnes déplacées qui ont fui les combats de mars 2022 à Menaka. Ils tentent de leur fournir des abris installés sur différents sites de la localité.
Les déplacés manquent de tout
Selon le HCR, il y a actuellement une arrivée massive de personnes déplacées à Menaka, dans la région du nord du Mali frontalière avec le Niger.
Les acteurs humanitaires et l'Etat malien travaillent ensemble pour répondre aux besoins les plus pressants de ces personnes qui manquent de tout.
Traoré Zeinab Nadji est chargée des violences basées sur le genre et de la protection civile au bureau du HCR basé à Bamako. Elle explique que "ce qui urge, c'est vraiment d'avoir une protection physique et une protection psycho-sociale". Elle explique que l'Etat a mis des sites à disposition mais que "milliers de ménages déplacés n'ont pas d'abri". Avec la Minusma, son partenaire, le HCR, a pu mettre en place "395 tentes familiales qui seront donc occupées par des familles déplacées."
Encombrement à Menaka
En plus des déplacés dus aux combats opposant les groupes signataires des accords d'Alger de 2015 et les groupes armés terroristes, en mars dernier, plusieurs autres milliers de personnes, qui avaient préalablement fui les violences dans la zone des trois frontières reliant le Mali, le Niger et le Burkina Faso, se sont aussi retrouvées dans la ville de Menaka.
Selon Traoré Zeinab Nadji, des actions sont envisagées par le HCR et ses partenaires pour mieux répondre aux besoins de ces personnes en détresse : "Nous prévoyons de mettre en place 7.500 abris pour les ménages et 3.800 kits NFA constitués d'ustensiles de cuisine qui vont vraiment leur permettre de pouvoir préparer à manger, mais aussi des nattes, les couvertures entre autres... En plus de cela, nous comptons également identifier les personnes avec des besoins spécifiques afin de les appuyer."
Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, en collaboration avec la Commission nationale chargée des réfugiés, a également mis en place, au lendemain des violences à Ménaka, l'enregistrement des réfugiés et demandeurs d'asile.