Mali : une transition de trois ans pour quoi faire ?
24 août 2020Après avoir chassé du pouvoir le président Ibrahim Boubacar Keita, les militaires qui ont pris le pouvoir le mardi 18 août 2020, promettent une transition de trois ans pour jeter les bases d'un nouveau Mali. Une transition qui devrait être dirigée par un militaire.
Sur place à Bamako, les émissaires de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) multiplient les rencontres avec les militaires, la classe politique et la société civile. Au centre de ces échanges, la suite à donner au changement intervenu la semaine dernière ainsi que le sort des responsables politiques et militaires arrêtés. "Nous avons pu nous entendre sur certains points mais pas sur l'ensemble des points de discussion", a notamment déclaré dimanche, à sa sortie de plusieurs heures de réunion, le chef de la délégation ouest-africaine, l'ex-président nigérian Goodluck Jonathan, mandaté par la Cédéao pour tâcher de rétablir "l'ordre constitutionnel" au Mali.
Le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, qui espère pouvoir tout finaliser d'ici ce lundi, a souligné la "volonté de vraiment aller de l'avant" des militaires. "Il faut des résultats parce que le 26 août, les chefs d'Etat de la Cédeao se réunissent pour dire s'ils renforcent les sanctions contre la junte ou si on desserre l'étau", a expliqué un membre de sa délégation à Bamako.
Trois ans de transition pourquoi faire ? Baba Dakono est chercheur et Secrétaire exécutif de l'Observatoire citoyen sur la gouvernance et la sécurité (OCGS). Il a été joint par la DW. Vous pouvez suivre ses explications en cliquant sur l'image ci-contre.