Mandat de la Monusco : les avis sont tranchés en RDC

Pour le GEC, la la mission de l'ONU au Congo (dont le mandat s'achève le 31 mars prochain) devrait entre autre se donner pour priorité la mise en place d’un environnement propice à des élections crédibles en RDC. Dans sonrapport , le groupe de recherche propose également toute une série de recommandations comme l’adoption d’une position de principe ferme en ce qui concerne les atteintes aux droits de l’Homme, l’équité du processus électoral ainsi que l’élaboration d’une  nouvelle stratégie de politique viable pour assurer la protection des civils dans les zones de conflits armés.

 

Une mission fortement critiquée par les congolais

La Monusco n'a vraiment jamais fait l'unanimité au sein de l'opinion congolaise. Dans l'Est du pays, par exemple, les populations décrient souvent l'inertie de la force de maintien de la paix lors des attaques perpétrées par des groupes armés.

"A Beni, les populations ont été égorgées à quelques mètres d'un camp de la Monusco sous l'œil impuissant de cette soit disant mission de stabilisation", déplore Verite Maliva un habitant de Goma dans le Nord-Kivu.

Certains habitants rappellent que malgré la présence de la Monusco depuis 20 ans en RDC, la situation du pays n'a pas vraiment évolué. Bien au contraire les groupes armés sont toujours opérationnels dans plusieurs régions du pays.

"La Monusco a  montré ses limites dans ses actions sur terrain. Nous pensons que le GEC devrait plutôt faire un plaidoyer  afin d'intensifier la pression sur les dirigeants congolais pour que le élections se tiennent selon le calendrier prévu" insiste un internaute de Kinshasa sur nos réseaux sociaux.

La mission change mais pas le contexte

Pour le professeur Bob Kabamba, enseignant à l'Université de Liège, il y a lieu d'adapter le mandat de la Monusco au contexte changeant de la RDC. "Chaque année la Monusco réitère son mandat et réaffirme ses objectifs en essayant de remettre à l'agenda l'appui au processus électoral ainsi que la sécurisation de la RDC. Malheureusement, ces deux objectifs ont du mal à être rencontrés pour la simple et bonne raison que le mandat tel qu'il est donné par le Conseil de sécurité ne cadre pas avec la réalité sur le terrain", explique Bob Kabamba.