Martin Ziguélé : "Je vais réconcilier les Centrafricains"
17 décembre 2020Le président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) fait partie des 17 candidats en lice pour la présidentielle qui aura lieu le même jour que les élections législatives (140 sièges sont à pourvoir), le 27 décembre 2020. Environ, 1,8 millions d’électeurs sont appelés aux urnes dans un pays encore aux deux tiers contrôlés par des groupes armés rebelles, même si les combats ont baissé d'intensité depuis 2018.
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La première fois, en 2005, Martin Ziguélé, un social-démocrate convaincu, avait échoué au second tour face au président de l’époque, François Bozizé (dont la candidature a été rejetée par la Cour constitutionnelle pour cette présidentielle), recueillant 35,4 % des suffrages. L’aventure s’était en revanche achevée dès le premier tour en 2011 par la deuxième victoire de François Bozizé. Pourtant donné favori, il a terminé quatrième lors de la présidentielle de 2015-2016, remporté au second tour par Faustin-Archange Touadéra, alors, candidat indépendant et qui brigue un second mandat.
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Expériences
Au cours de l’interview accordée à la DW, Martin Ziguélé promet mettre au service de ses compatriotes l’expérience de la gestion de la chose publique du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), fondé en 1979 par Ange-Félix Patassé (celui-ci a dirigé la RCA entre 1993 et 2003) et dont Martin Ziguélé a été le dernier Premier ministre jusqu’à son renversement en 2003 par les troupes de François Bozizé.
S’il est élu, Martin Ziguélé, député de la 3ème circonscription de Bocaranga (située au nord-ouest du pays à 45 km de la frontière avec le Cameroun, à 150 km au nord de Bouar et à 600 km au nord-ouest de Bangui) et président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, espère mobiliser ses compatriotes autour du projet de société de son parti, le MLPC, pour espère-t-il, aider la République centrafricaine à sortir de l’ornière. Car, justifie-t-il, le pays est en proie à une crise politique et sécuritaire qui a sapé les fondements de l’État et hypothèque dangereusement son avenir.