Le juge de la Cour criminelle chargée des crimes de corruption a finalement condamné l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, âgé de 66 ans, à 5 ans de prison, ainsi qu’à la confiscation de ses biens et à une peine d’inéligibilité pour enrichissement illicite et blanchiment.
Quant à ses deux anciens Premiers ministres Mohamed Salem Ould Béchir et Yahya Ould Hademine, ainsi que son ancien ministre du Pétrole Taleb Ould Abdi Vall, ils ont été relaxés. Ses huit coaccusés dont son gendre, Mohamed Ould Masbou, ont écopé de peines avec sursis, ainsi que de la confiscation de leurs biens et de leurs droits civiques.
C’est depuis le 25 janvier que l’ancien président mauritanien et ses co-accusés sont jugés à Nouakchott pour, entre autres, corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, dilapidation de biens publics, octroi d’avantages indus et obstruction au déroulement de la justice. Selon les conclusions d’une enquête, Mohamed Ould Abdel Aziz est accusé d’avoir amassé une fortune estimée à 90 millions de dollars.
Ce procès est-il équitable? S’agit-il d’un acharnement ourdi par son prédécesseur, qu’il a pourtant aidé à parvenir au pouvoir, visant à l’empêcher de continuer à faire de la politique?
Eric Topona a posé toutes ces questions à ses trois invités sous l’Arbre à palabres :
- Maitre Mamadou Ismaïla Konaté, avocat et ancien ministre malien de la Justice et des Droits de l'Homme, Garde des sceaux.
- Lô Gourmo Abdoul, enseignant de droit public à l’Université du Havre, il est aussi le vice-président chargé de la communication et des relations internationales de l’Union des forces progressistes (UFP) mauritanienne, avocat au barreau de Nouakchott et fait partie du collectif des avocats de l'Etat mauritanien dans le procès de l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz.
- Maître Taleb Khiyar Mohamed Maouloud, l'un des avocats de Mohamed Ould Abdel Aziz.
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