Menace rebelle contre le pouvoir tchadien
22 mars 2013La déclaration de ce chef rebelle, refugié à Doha, au Qatar, est diversement accueillie au Tchad. Si pour certains elle est à prendre au sérieux, pour d’autres, comme l’opposant Ngarledji Yorongar, responsable du parti, la Fédération action pour la République, cete annonce est simplement un coup de bluff. Un coup de bluff du fait que Timan Erdimi est le neveu d’Idriss Deby.
Le chef rebelle justifie la reprise des armes contre Idriss Deby par le fait que les Tchadiens ont perdu espoir de voir le gouvernement améliorer leur quotidien. Mais la guerre contre le gouvernement de Idriss Deby pourrait-elle résoudre les difficultés des Tchadiens ? Pour le député Aba Djouassab Koi, 3e vice-président de l’Assemblée nationale tchadienne, seul le dialogue peut résoudre des différends. Aussi, préconise-t-il l’élaboration d’un cadre de concertation sur les problèmes à aborder et les solutions pour les résoudre.
En 2008, c’est le chef rebelle Timan Erdimi qui a failli renverser le gouvernement d’Idriss Deby. Il a fallu l’intervention de l’armée française pour l’en empêcher. Egalement, la déclaration du chef rebelle Erdimi survient au moment où une bonne partie de l’armée tchadienne est au Mali. Ainsi, le Tchad se trouve plus ou moins sans armée vu que ses meilleurs éléments se trouvent dans le nord du Mali, aux côtés des forces françaises. Cette situation pourrait être donc une opportunité pour des mouvements armés au Tchad.