Migrations : flux toujours élevés malgré le péril en mer
11 septembre 2018Combien de migrants ont péri au large de la Libye le 1er septembre 2018 ? Les réponses varient. L'ONG "Médecins sans frontières" parle de plus de 100 morts dont au moins une vingtaine d'enfants.
Ce mardi (11.09.), un communiqué publié par l'OIM est revenu sur l'ampleur de la double catastrophe. L'organisation internationale pour les migrations avance pour sa part le chiffre de 25 migrants dont on est sans nouvelles depuis une dizaine de jours.
Le communiqué relaie les propos de Maya Abu Ata, employée de l'OIM en Libye d'après qui les garde-côtes libyens ont intercepté deux bateaux pneumatiques chargés de 278 migrants. Une panne de moteur aurait été à l'origine du naufrage dont 48 femmes et 48 enfants ont survécu. Les autorités libyennes signalent par ailleurs que les corps de deux personnes ont été récupérés.
Une traversée toujours périlleuse
Ce nouveau naufrage illustre la dangerosité de la traversée de la Méditerranée. Les témoignages de migrants relatant les mauvais traitements subis auprès des passeurs et les alertes sur les mauvaises conditions dans les camps de rétention en Libye n'empêchent pas les nouveaux départs.
Depuis le début de cette année, près de 74.000 migrants sont entrés en Europe par la mer, d'après de nouveaux chiffres publiés par l'OIM. 32.022, soit près de la moitié, ont été accueillis en Espagne ce qui fait désormais de ce pays la première destination, suivie de la Grèce et l'Italie.
Ces chiffres illustrent une baisse des arrivées par mer puisqu'en 2017, 129.000 personnes ont réussi la traversée contre près de 299.000 en 2016.
Nombre de décès élevé
Si le nombre de décès de migrants est cette année encore en baisse, comparativement à l'année dernière, il reste toutefois élevé avec 1.565 personnes noyées depuis janvier.
Cette hécatombe s'expliquant par la dangerosité de la route de l'Italie où plus d'un millier d'êtres humains ont trouvé la mort.
Enfin, ces chiffres ne prennent en compte que les traversées de la Méditerranée tandis que les morts dans le désert du Sahara demeurent inconnus et pourraient être largement supérieurs à ceux des noyés.