Mobutu, ascension et chute d'un tyran
Il y a vingt ans, le 7 septembre 1997, Mobutu Sese Seko s'éteignait au Maroc, quelques mois après avoir quitté le pouvoir et le Zaïre qu'il avait gouverné d'une main de fer pendant 32 ans.
20 ans de la mort du Léopard
Après avoir mené un putsch réussi, le dictateur charismatique, surnommé "Roi du Zaïre", gouverne son pays d'une main de fer. Porteur d'une identité zaïroise, il meurt le 7 septembre 1997 au Maroc d'un cancer. Quelques mois plus tôt, en mai, il avait été chassé du pouvoir, laissant le pays dans une grande instabilité politique et économique.
L'ascension
En 1960, la République du Congo, anciennement Congo belge, acquiert son indépendance. La même année, Mobutu devient secrétaire d´Etat du gouvernement indépendant de Lumumba, puis chef d'Etat-Major.
Lumumba assassiné, Joseph Kasa-Vubu destitué
Mobutu profite de son titre de chef d'Etat-major pour faire arrêter et assigner à résidence le Premier ministre Patrice Lumumba. Ce dernier est emprisonné, torturé et envoyé dans la province du Katanga, où il sera assassiné le 17 janvier 1961. Mobutu mène ensuite un coup d'Etat en 1965 contre le président Joseph Kasa-Vubu.
Allié de l'Occident
Mobutu (ici aux côtés du président français Valéry Giscard d'Estaing) a pu compter sur les gouvernements américains et francais pour asseoir son pouvoir au Zaïre. En plein contexte de guerre froide, le dictateur a servi d'allié aux Occidentaux pour empêcher une victoire du communisme sur le continent africain.
Fierté zaïroise
Devenu "maréchal-président", Mobutu souhaite décoloniser la culture du pays. Le fleuve, le pays et la monnaie sont tous les trois renommés Zaïre en 1971. Il entretient le culte de la personnalité et organise un championnat du monde de boxe en 1973, durant lequel Mohammed Ali a battu Georges Foreman à Kinshasa.
Le goût du luxe
Ce trône en ivoire montre les goûts de luxe du dictateur, qui a fait érigé un palais aux dimensions démesurées à Gbadolite, dans la forêt équatoriale.
Vers la fin d'un règne unique
Membre du gouvernement de Mobutu dans les années 1960, Etienne Tshisekedi devient de plus en plus critique à l'égard du "roi du Zaïre". Après la 16e conférence des chefs d’État d’Afrique et de France organisée par François Mitterand, Mobutu se voit contraint d'accepter le multipartisme dans son pays.
Les rebelles prennent le contrôle d'une partie du pays
Plongée dans la misère, la majeure partie de la population cesse de croire au règne de Mobutu, rongé par la corruption. En 1997, l'Alliance des Forces démocratiques de libération du Congo, menée par Laurent-Désiré Kabila, arrive aux portes de Kinshasa et menace le pouvoir en place.
Nelson Mandela, médiateur dans la crise zaïroise
Le 14 mai 1997, Nelson Mandela organise une rencontre entre Mobutu et Kabila afin de trouver un compromis pour éviter un bain de sang dans la capitale. Mobutu évoque pour la première fois la possibilité de se retirer du pouvoir.
Mobutu prend la fuite
Le 16 mai 1997, Mobutu quitte le pouvoir. Il s'enfuit au Togo puis au Maroc, où il décède le 7 septembre 1997.