N'Djamena déjoue une tentative de coup d'Etat
2 mai 2013Si pour l'heure très peu d'informations circulent sur cette action, la société civile tchadienne se dit inquiète. Elle craint une violation des droits des personnes arrêtées.
Plusieurs arrestations de soldats et de civils ont eu lieu. Le gouvernement tchadien a également arrêté le député de l'opposition Saleh Makki. Il le soupçonne d'être l'un des cerveaux du complot. Et même si Daniel Dezoumbe Passalet, leader de la société civile et président de l'Association tchadienne des Droits de l'Homme Sans Frontière (DHSF) dit ignorer le nombre de personnes arrêtées, il invite le gouvernement au respect des droits des personnes arrêtées.
Par rapport au respect des droits, l'opposant tchadien Ngarleji Yorongar dénonce entre autres la violation de l'immunité parlementaire du député Saleh Makki.
Le 21 mars dernier, l'Union des forces de la résistance, mouvement rebelle dirigé par Timan Erdimi, un neveu d'Idriss Deby, avait annoncé vouloir prendre les armes contre le gouvernement de N'djamena. Pour l'opposant Ngarleji Yorongar, les actions de déstabilisation contre le Tchad sont donc un secret de polichinelle.
Pour l'heure, le gouvernement tchadien n'a donné aucune précision sur l'origine, les motivations et l'appartenance des personnes arrêtées.
Samedi dernier, Idriss Deby avait accusé la Libye d'abriter un camp de mercenaires tchadiens cherchant à déstabiliser son pays, ce que Tripoli a démenti.