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Neuf mois supplémentaires pour la Monusco

27 mars 2019

La réunion du Conseil de sécurité censée se tenir ce mercredi sur la RDC a été repoussée à vendredi. Faute de gouvernement à Kinshasa, le Conseil devrait simplement prolonger de neuf mois le mandat actuel de la Monusco.

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Demokratische republik Kongo UN Friedensmission Monusco
Image : picture-alliance/dpa/M. Kappeler

-Article actualisé à 16'30-

Au lieu d’une année comme d’habitude, le mandat de la Monusco sera prolongé que de neuf mois. Et pour cause, selon plusieurs sources, les diplomates onusiens veulent se laisser le temps d’évaluer, avec le nouveau président Felix Tshisekedi, l’avenir de la Monusco en RDC. 

Une autre source a indiqué à la DW que cette attitude du Conseil relève d'une stratégie qui consiste à mettre sous pression les Etats-Unis qui menacent de réduire de moitié leurs contributions aux missions de maintien de paix de l’ONU.

Réduction progressive des effectifs de la Monusco 

A New-York, l’ONU semble optimiste au regard de la transition politique réussie en RDC - même si l’organisation reste prudente, en raison notamment de l’insécurité persistante dans l’Est.

Selon un calendrier dont les contours restent à définir, la Monusco pourrait ainsi fermer quelques unes de ses bases dans l’Ouest et redéployer une partie de son personnel dans l’Est. 

L’ONU s’engage aussi à travailler avec les nouvelles autorités congolaises autour d’une stratégie de retrait progressif de la Monusco répondant à une demande de longue date du régime de l’ancien président Joseph Kabila.

Mission der Vereinten Nationen in der Demokratischen Republik Kongo MONUC
Image : Getty Images/AFP/P. Moore

La demande de Kinshasa

La semaine dernière, lors d'une réunion au Conseil sur l’avenir de la Monusco, le représentant de la RDC à l'ONU, Ignace Gata, a demandé au Conseil de réduire ses effectifs en RDC et de mieux équiper les forces restantes qui font face aux groupes armés, notamment l'ADF dans le territoire de Beni.

Toutefois, pour le diplomate congolais, cette réduction ne devrait pas concerner la "Brigade d’intervention rapide" composée de 3000 casques bleus sud-africains, tanzaniens et malawites.