L’armée allemande restera présente au Sahel
28 avril 2023"Le Niger est une ancre de stabilité, mais le pays n'est pas indestructible et doit être renforcé", déclarait Boris Pistorius, le ministre allemand de la Défense, il y a tout juste deux semaines lors d’une visite à Niamey, au Niger.
Son souhait de renforcer la présence militaire allemande dans le pays a été entendu par le Bundestag, le Parlement allemand, qui a donné son feu vert ce vendredi (28.04) à la participation de la Bundeswehr à la mission de l’Union européenne au Niger, l’EUMPM.
Il s'agit d'un partenariat militaire qui comprend un centre de formation pour entrainer l’armée nigérienne. La mission a débuté fin février et doit courir sur trois ans.
L’envoi de jusqu’à 60 soldats allemand a été approuvé au Parlement par une écrasante majorité. Le député Karamba Diaby, membre du parti social-démocrate SPD, a rappelé devant ses pairs que "le travail de coopération ne peut que se faire si la sécurité des civils est garantie. Notre mission au Niger vise à soutenir le président Mohamed Bazoum dans ses objectifs, qui sont le développement de l’éducation des filles, l’amélioration de la situation sécuritaire, de la bonne gouvernance et enfin la lutte contre la corruption."
Le mandat du Parlement court pour un an, jusqu’en mai 2024, date à laquelle les troupes allemandes stationnées au Mali voisin dans le cadre de la Minusma devront avoir plié bagage.
Les préparations pour ce départ des quelque 1.100 soldats est en cours, comme l’a confirmé Heiko Bohnsack, le commandant des troupes allemandes au Mali. Il dit espérer que "ce nous allons faire au Niger rayonnera au Mali, rayonnera au Burkina Faso, et pourra contribuer à la stabilité dans toute la région".
Dans cette région, le Niger représente également un rempart face à l’influence grandissante de la Russie. Contrairement aux voisins malien et burkinabè, le Niger du président Bazoum mise sur le soutien des pays occidentaux pour protéger ses frontières face au terrorisme qui sévit au Sahel.