"Nous n'avons pas peur de vous"
27 août 2012"Nous n'avons pas peur de vous" a lancé Joachim Gauck à l'adresse des militants d'extrême-droite et à tous ceux qui s'opposent à la démocratie. Pour die Tageszeitung, le discours prononcé par le président à l'occasion des 20 ans des plus graves émeutes xénophobes survenues en Allemagne après la Seconde Guerre mondiale était comme il faut, mais sans plus. Ce que retient avant tout le journal, c'est que le président n'a pas dit un mot concernant l'incompétence des services de sécurité. Une incompétence qui fait toujours des dégâts puisque les autorités allemandes sont actuellement embourbées dans une enquête sur les agissements meurtriers d'un groupe terroriste entre 2000 et 2006. La Frankfurter Allgemeine Zeitung félicite au contraire le président pour son réalisme. Son discours est un appel à transformer les conflits issus de la cohabitation entre personnes d'origines et de cultures différentes en un respect mutuel.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung rend par ailleurs hommage à l'astronaute américain Neil Armstrong, le premier homme à avoir marché sur la Lune. C'était en 1969. A l'époque la Nasa véhiculait encore, et brillament, cet esprit de pionnier, cette soif de savoir qui contribua en grande partie au succès de la mission Apollo 11, dont Armstrong fut le commandant. Les choses ont bien changé, regrette le journal. De nos jours, même pour des petits pas, les fonds manquent. A tel point que l'agence spatiale américaine est obligée d'envoyer ces astronautes à bord de fusées russes. Un comble devenu réalité à cause de la politique de rigueur menée par Washington et le manque d'orientation des dirigeants de la Nasa. Heureusement que le robot Curiosity est là pour sauver un peu la mise et envoyer de superbes images de la planète Mars.
La Süddeutsche Zeitung enfin revient sur le sommet des non alignés qu'accueille cette semaine l'Iran. Une victoire diplomatique pour la République islamique qui prouve ainsi à l'Occident qu'elle est tout sauf isolée. Même Ban Ki-moon a décidé de s'y rendre, au grand dam des Etats-Unis et d'Israël. Mais le secrétaire général de l'Onu va devoir être prudent. Il ne faudrait pas que Téhéran prenne sa visite comme une absolution d'une politique nucléaire qui viole tout de même une demi-douzaine de résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Ban Ki-moon va devoir trouver les bons mots car dans le conflit nucléaire c'est bien l'Iran et non l'Occident qui est en tort.