Nyiragongo : retour des Congolais qui avaient fui Goma
23 mai 2021Des milliers de Congolais qui avaient fui Goma vers le Rwanda, après l'éruption du volcan Nyiragongo dans la nuit, sont rentrés chez eux, selon les autorités rwandaises.
"Tous les résidents de Goma sont rentrés sans encombre chez eux ce matin après avoir passé la nuit dans des refuges d'urgence que le Rwanda avait mis en place, principalement des écoles", a déclaré à Marie Solange Kayisire, ministre rwandaise de la gestion des crises.
"Seuls environ 100 d'entre eux sont toujours au Rwanda mais il s'agit de gens équipés de voitures qui ont passé la nuit dans des hôtels", a-t-elle ajouté.
Calme précaire
Selon les medias locaux au Rwanda, entre 5.000 et 7.000 personnes avaient traversé la frontière toute proche, fuyant une menaçante coulée de lave, qui s'est depuis immobilisée.
Au poste-frontière de la ville de Rubavu (anciennement Gisenyi), côté Rwanda, la situation, agitée la veille, était revenue à la normale ce dimanche (23.05).
Des marchés et boutiques étaient ouverts, malgré le ressenti tout au long de la matinée de secousses sismiques, qui se sont raréfiées à la mi-journée.
Le Nyiragongo, qui surplombe Goma, est entré en éruption samedi soir, formant deux coulées de lave qui ont descendu ses flancs, l'une vers l'est, vers le Rwanda, et l'autre vers Goma, au sud.
Le gouvernement congolais a ordonné samedi soir l'évacuation de la ville dont les habitants ont fui en masse, notamment vers le Rwanda.
Des photos postées sur twitter ont montré de nombreuses personnes en marche, portant pour certaines des valises ou des matelas dans la ville frontière.
Ce matin, la coulée de lave avait cessé sa progression pour s'immobiliser dans les faubourgs nord-est de Goma, permettant le retour des habitants.
Le volcan Nyiragongo, entré en éruption, n'était plus surveillé depuis sept mois, faute de financements pour soutenir l'Observatoire de volcanologie locale, a rapporté l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG).
La dernière éruption de Nyiragongo, haut de plus de 3.000 mètres, remonte au 17 janvier 2002. Elle avait causé la mort de plus d'une centaine de personnes. Elle avait couvert de lave quasiment toute la partie Est de Goma et la moitié de la piste de l'aéroport de la ville.
Avec Afp