Paul Biya juge mal l'ampleur de la crise anglophone
18 décembre 2018Des formalités administratives ont ralenti la libération de 289 détenus graciés par le président au Cameroun. Tous les détenus censés recouvrer la liberté ont un lien avec la "crise anglophone" qui secoue le pays. Toutefois, la grâce présidentielle "ne concerne pas les criminels, les assassins et autres dangereux terroristes", précise un communiqué gouvernemental, et ces libérations annoncées, si elles représentent un premier pas vers une détente, ne constituent pas de changement radical dans la politique de Paul Biya.
Le chef de l'Etat continue de sous-estimer l’ampleur de la crise anglophone, et maintient d'ailleurs sous les verrous les principaux leaders indépendantistes. C’est ce que regrette l’Allemand Ulrich Delius. Il est président de l’Association pour les peuples menacés à Göttingen.
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