Peu d'affluence pour les élections congolaises
17 juillet 2017Au Congo-Brazzaville, les électeurs se sont timidement déplacés pour élire leurs députés et conseillers locaux dimanche. Dans le bureau de l'hôtel de ville de Brazzaville, il n'y a eu par exemple que 28 votants. Le scrutin a démarré avec parfois plus d'une heure de retard. La Fédération de l'opposition congolaise composée du Frocad, de l'Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), et de la Composante Jean-Marie Michel Mokoko (CJ3M) avait appelé au boycott.
La mobilisation a été plus forte dans les quartiers sud de la capitale, Bacongo et Makélékélé, acquis à l'opposant Guy Brice Parfait Kolelas. En revanche, des graves incidents ont été signalés dans le nord du pays, le fief du président Denis Sassou N'Guesso. Par exemple à Kellé, dans la Cuvette-Ouest, où des manifestants ont emporté des urnes, perturbant le vote et accusant les préposés de la CNEI d'accorder "beaucoup d'avantages au candidat du PCT", a affirmé Antoine, habitant de Kellé. "Les urnes ont été ramenées après moult négociations. Un manifestant a été brutalisé par la police puis admis à l'hôpital. Mais, sa vie n'est pas en danger".
Le parti du chef de l'État, Denis Sassou Nguesso, le Parti congolais du travail (PCT), cherche à conserver la majorité à l'assemblée. Un peu plus de 82.000 candidats sont en lice à ce double scrutin. 151 sièges sont à pourvoir aux législatives contre 1.158 aux locales. Aucune date n'a été donnée pour la publication des résultats. Le vote a été reporté dans huit des quatorze circonscriptions du Pool (sud), région voisine de Brazzaville qui a replongé dans les violences après la présidentielle contestée de 2016 remportée par le président Sassou Nguesso.
Écoutez les explications d'Arsène Séverin, notre correspondant sur place, en cliquant sur le lien ou l'image..