Pierre Nkurunziza sort renforcé du dernier sommet de l’EAC
3 mars 2016
En 2000, il avait secondé l'ancien président sud-africain, Nelson Mandela, lors des négociations qui ont abouti à la signature des Accords de paix d'Arusha. Des atouts qui lui permettront de réconcilier les frères ennemis burundais, selon Christian Thibon, spécialiste de l'Afrique des Grands Lacs.
Par ailleurs, le Burundi, n'a pas réussi à prendre la présidence tournante de l'EAC, mais a tout de même obtenu le secrétariat général, attribué à Libérat Mfumukeko. Ancien directeur général de la Régideso au Burundi, il occupait jusqu'à présent le poste de secrétaire général adjoint de l'organisation sous régionale est-africaine. Peut-on y voir une victoire diplomatique de Pierre Nkurunziza ? Vraisemblablement, puisque le chef de l'Etat burundais est soumis par ailleurs à de nombreuses pressions. Mais le professeur Christian Thibon pense que la donne risque de ne pas changer car la communauté régionale n'a pas réussi à infléchir les positions du président Pierre Nkurunziza, ni à résorber la crise que traverse le Burundi.
Ecoutez l'analyse d'Eric Topona faite dans notre édition de 17 h TU.