"Pour le climat, la RDC est un pays de solutions"
21 novembre 2023Le sommet économique Compact with Africa à Berlin, qui s’est tenue ce lundi (20.11), a réuni 13 représentants des pays éligibles à ce programme de promotion des investissements privés. Pour le Premier ministre congolais, le fait que son pays participe au Compact with Africa est le résultat de l'assainissement du secteur économique.
Au micro de Christina Gerhäusser de DW Berlin, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a signalé que la RDC avait besoin d'investissements dans le domaine climatique, mais aussi dans le secteur minier. Voici des extraits de de cette interview :
Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge : Nous en appelons maintenant à des investissements. Nous avons donné une indication claire là où nous les voulons. C'est d'abord pour répondre à la question du climat.
Nous nous présentons comme un pays de solutions avec nos forêts, avec notre potentiel hydroélectrique qui est l'un des plus grands en Afrique.
Et puis, il y a la question des métaux stratégiques, des métaux critiques qui entrent dans la question des énergies renouvelables et des nouvelles technologies, surtout dans le transport avec les véhicules électriques. L'investissement vient répondre à cela et devient comme une alternative.
Nous avons ces questions de crédit carbone qui restent pendantes.
Ainsi, investir aujourd'hui dans ce secteur, surtout dans l'énergie, répond à cette question du climat parce qu'elle va permettre à nos populations rurales qui ont besoin d'accéder à cette énergie, de préserver nos forêts.
DW : A moins d'un mois, des élections générales en RDC, qu'attendez-vous de l'Allemagne dans ce moment important pour la démocratie.
Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge : Les élections sont un processus. Au niveau du gouvernement, il y a une obligation d'accompagner ce processus. D'abord du point de vue financier et puis du point de vue de la sécurisation du processus.
L'attente que nous avons de l'Allemagne et même de tous nos partenaires, est que nous avons ouvert nos portes en disant que nous voulons que cela soit un processus transparent. L'Allemagne peut être à nos côtés, mais peut-être sur un autre volet, la situation étant ce qu'elle est à l'est, où nous avons quand même une crise humanitaire. Nous demandons aussi un accompagnement à ce niveau-là, au niveau de ces populations vulnérables dans cette période.
Nous allons rester vraiment vigilants en tant que gouvernement dans le suivi sécuritaire de la Céni (la Commission nationale indépendante, ndlr) et l'accompagnement technique qu'il faut lui apporter. Nous demandons simplement que le jeu politique se fasse en toute quiétude et que notre population puisse librement exprimer ses suffrages le 20 décembre.
DW : Dans quelle mesure est-ce une priorité pour vous de permettre à un maximum de personnes de voter, peu importe dans quelle région de ce grand pays elles vivent ?
Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge : Nous faisons d'abord de la sensibilisation. Le vote se fait par bureau de vote. Généralement, cela reste les points dans lesquels les électeurs se sont fait enrôler.
On s'assure d'abord que ces points soient le plus près possible, le plus proche possible des électeurs pour faciliter cette élection le jour J.
Ensuite, cela va se passer un jour de la semaine. Donc vous comprenez qu'en principe cela devait être un jour ouvrable.
Mais nous nous sommes assurés que cela ne le soit pas de manière à ce que les populations soient libres de se rendre aux bureaux de vote le plus proche.