Poutine fait astiquer les chars d'assaut
28 février 2014Personne ne peut affirmer aujourd'hui que les leaders russes seraient prêts à appeler à une séparation de la Crimée, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung. En revanche, estime le journal, les déclarations de Moscou sont généralement formulées d'une telle façon qu'elles laissent libre cours à l'imagination des séparatistes russophones d'Ukraine.
Poutine fait astiquer les chars d'assaut, écrit la Süddeutsche Zeitung. Les bons vieux réflexes de la Russie ont de beaux jours devant eux, ironise le quotidien. Ils fonctionnent toujours aussi bien que du temps où les pays baltes réclamaient leur indépendance. Il aurait même été inimaginable que la Russie ne réponde pas de cette façon à la crise en Ukraine voisine. Mais ce réflexe est encore et toujours le mauvais car l'Ukraine ne retrouvera le calme que lorsque la Russie se comportera autrement.
Sans l'Ukraine, Moscou n'est pas en mesure de former l'empire eurasien dont Vladimir Poutine rêve tant, juge de son côté Die Welt. C'est précisément pour cette raison qu'il n'y aura pas de guerre. En tout cas pour l'instant. Car les conséquences seraient désastreuses et pas que pour l'Ukraine. Pour pouvoir acheminer son gaz naturel vers l'Europe, la Russie de Poutine est bien obligée de faire passer ses oléoducs sur le sol ukrainien, estime le quotidien.
Russe à l'ouest, ukrainien à l'est, titre die tageszeitung qui relève la colère des minorités linguistiques d'Ukraine depuis la toute récente décision du Parlement ukrainien de supprimer les statuts spécifiques de langues régionales comme le Russe ou le Roumain. Dans la ville de Lwiw dans l'ouest du pays, les habitants ont appelé à ne plus parler que le russe pendant deux jours. En réaction, des activistes ukrainophones de l'est de l'Ukraine ont décidé de ne plus parler que l'ukrainien pendant 48 heures.