Valdimir Poutine veut le contrôle absolu sur le pays
27 décembre 2017La Süddeutsche Zeitung n'est pas tendre avec Frank-Walter Steinmeier: dans son discours, il a appelé à la patience, constate le quotidien de Munich . C'est sûr qu'avec lui, on va en avoir besoin. Et puis, on aurait bien aimé un peu d'esprit de Noël dans son allocution, de la joie. On aurait souhaité que le président regarde les gens dans les yeux et non pas dans le vide. Les louanges adressées aux citoyens pour leur engagement auraient été encore plus percutantes si Steinmeier avait ajouté que cet engagement ne remplace pas l'Etat providence.
Pour la tageszeitung, la taz, l'allocution de Noël du président est à classer dans la catégorie "le mot du dimanche" et c'est un genre difficile. Entre les cadeaux, la dinde et les querelles familiales, qui a envie d'être dérangé ou perturbé par des pensées trop profondes? Personne. Ce n'est donc pas le moment ni l'endroit de parler de grandes innovations, constate la taz. Mais, et c'est un point positif selon le journal, pour son premier discours de Noël, contrairement à son prédecesseur Joachim Gauck, Frank-Walter Steinmeier a su souhaiter un joyeux Noël à tout le monde, y compris à ceux qui n'ont pas de religion et à ceux qui en ont une autre.
Les allocutions de Noël semblent souvent hors du temps, écrit la Volksstimme de Magdebourg. Steinmeier, lui, a formulé un message très concret en évoquant ce "silence qui peut devenir menacant". Un message qui trouve un écho tout particulier dans les campagnes où les écoles ferment, les médecins manquent, les banques se raréfient. Autant de choses qui laissent des traces. Pour la Volksstimme, Steinmeier en a appelé à juste titre à la responsabilité de la classe politique mais aussi à celle de tout un chacun.
Les journaux commentent également l'exclusion de la candidature d'Alexeï Navalny de la présidentielle russe
Vladimir Poutine ne veut pas juste remporter l'élection, affirme la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il veut le contrôle absolu sur le pays et la population. Et vu de l'extérieur, écrit la Faz, il semble se rapprocher de plus en plus de cet objectif. Mais les actions menées contre l'opposition témoignent d'un manque d'assurance de la part de ceux qui profitent du système, politiquement et matériellement. Poutine se donne volontiers des airs de colosse. Mais il n'est pas immortel. Et si sa réelection l'an prochain n'est pas en danger, la fin de sa présidence a bel et bien commencé, affirme la Faz.
Pour la Frankfurter Rundschau, le Kremlin ne craint pas que Navalny vole la majorité à Vladimir Poutine lors du scrutin présidentiel. Mais, en tant que militant, il pourrait ignorer les règles tacites de la culture politique russe : "tu peux critiquer, mais fais le en silence ! Ne remets jamais en question le père tout puissant ! Et n'appelle pas tes partisans à descendre dans la rue".