Première réunion de la Coalition pour le Sahel
12 juin 2020Elle était annoncée par les chefs d'Etat lors du sommet de Pau, en janvier 2020. La Coalition pour le Sahel s'est réunie ce vendredi (12.06.2020) pour la première fois depuis sa création. Il s'agissait d'une réunion ministérielle par visioconférence sous la présidence conjointe du G5 Sahel, de l'Union européenne et de la France.
Elle a pour mission de rassembler tous les pays, organisations internationales et institutions engagées dans lutte contre l'insécurité au Sahel. Il en a été question pour la première fois à Pau, lorsque le président français avait convoqué ses homologues des pays du G5 Sahel à une réunion en présence des représentants des Nations unies, de l'UE, de l'Union africaine et de la Francophonie.
Intégrer les actions pour plus d'efficacité
Au mois d'avril, un nouveau pas a été franchi avec un appel à tous les partenaires des Etats du Sahel à intégrer leurs approches et en confier la promotion à la coalition.
Selon Virgine Battu, porte-parole pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité de l'Union européenne, "les participants ont réaffirmé leur engagement en soutien du G5 Sahel et en particulier dans un certain nombre de domaines clés, comme l'action contre le terrorisme et pour soutenir le retour de l'Etat et de l'administration dans les territoires des pays ainsi que l'aide au développement".
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Face au nombre élevé de partenaires et aux résultats peu concrets sur le terrain, la lutte contre l'insécurité au Sahel fait face aux critiques des populations. L'intégration des différentes actions vise sans doute à résoudre ce problème.
L'Alliance Sahel comme un des leviers
Il faut rappeler que cette même logique a été à l'origine de la création de l'Alliance Sahel. Ce groupe de 23 membres finançant quelque 800 projets pour un montant de près de 12 milliards d'euros existe depuis bientôt trois ans.
L'Alliance Sahel devrait donc désormais intégrer un des quatre piliers de la Coalition pour le Sahel, à savoir l'aide au développement. Les trois autres piliers concernent la lutte contre les groupes armés terroristes, le renforcement des capacités des forces armées des Etats de la région du Sahel et le soutien au retour de l'Etat et des administrations sur le territoire.
Mais à côté de la Coalition pour le Sahel, il y a le Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel. Une initiative conjointe de la France et l'Allemagne dont le ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, a également participé à la visioconférence de ce vendredi.