Que faire ?
30 juin 2014Mâchoire contractée, poings serrés, posture raide : il n'y a qu'à regarder le corps de Petro Poroschenko pour deviner que la pression sur le président urkainien est énorme, note la Süddeusche Zeitung. Et effectivement son plan de paix n'a, pour le moment, pas l'air de fonctionner : les combats continuent, le nombre de morts augmente et les séparatistes ne sont visiblement pas prêts à faire des compromis concernant par exemple les postes-frontières ou les livraisons d'armes.
Petro Poroschenko va devoir prendre une décision, poursuit le journal. Soit il va dans le sens de l'armée et du ministère de l'Intérieur qui souhaitent que l'Ukraine se lance dans une guerre régulière, sans se préoccuper de l'avis de Bruxelles. Soit il choisit l'autre camp qui se demande s'il ne vaut pas mieux céder la région industrielle du Donbass à la Russie en échange de la paix pour le reste du pays.
Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, si Kiev détient assurément l'une des clefs menant à la paix, il y en a une seconde qui se trouve, elle, entre les mains de Vladimir Poutine. Aussi longtemps que le président russe estime que la déstablisation de l'Ukraine sert les intérêts russes, la situation ne pourra pas s'améliorer durablement.
die Tageszeitung se penche sur la politique de Barack Obama en Irak. Les objectifs du président américain sont relativement clairs. Il veut empêcher la désintégration du pays. Il veut aussi un autre Premier ministre à Bagdad et il veut stopper des insurgés islamistes. Et tout cela, sans donner l'impression que Washington s'ingère dans les affaires irakiennes. Pour le journal, la solution se trouve à Téhéran. L'Iran est en effet le seul pays qui dispose d'une influence réelle sur Bagdad. Si le gouvernement américain veut tenter de jouer la carte de la diplomatie plutôt que celle des bombes, il va falloir qu'il accepte de s'assoir à une table avec Téhéran et Moscou.
Comme ses confrères, Die Welt s'intéresse de près au match Allemagne-Algérie qui a lieu ce soir au Brésil. Ces deux pays se sont déjà affrontés en 1982 et l'Algérie avait alors créé la sensation en battant la puissante Allemagne de l'Ouest dès le début de la compétition. Sauf qu'au tour suivant, la RFA et l'Autriche s'étaient arrangées pour se qualifier toutes les deux pour les huitièmes de finale, au détriment des Algériens. Trente-deux ans après, écrit die Welt, on prétend que ce match de la honte est oublié... réponse, dans quelques heures.