Réactions d'Algériens après le départ de Bouteflika
3 avril 2019Les Algériens veulent désormais obtenir le départ de tout le "système" au pouvoir. En témoignent ces réactions (ci-dessous ) d'Algeriens recueillies dans la rue à Alger.
"Nous ne voulons pas de ce Bensalah (NDLR : le président du Conseil de la Nation (chambre haute du parlement) installé par Bouteflika parce qu'il fait partie de son clan. Donc il doit partir. Le peuple, dans son ensemble, à demandé un Conseil de transition qui va installer un gouvernement de technocrates qui vont nous préparer dans quelques mois des élections transparentes et libres qui n'ont absolument rien à voir avec les élections qu'on a l'habitude de vivre: des élections truquées et frauduleuses", a déclaré une manifestante.
"Enfin, enfin, c'est confirmé, cette victoire, cette mini-victoire et d'autre part afin d'éviter le contournement de la volonté du peuple par certains qui aimeraient bien contourner pour nous embourber dans d'autres histoires dont on ne veut y pas entrer. Donc le peuple est conscient", ajoute un autre manifestant.
"Ce n'est pas encore réglé mais on a fait un très grand pas en avant. Maintenant, la voie vers la construction de la transition est ouverte. Il faut qu'il y ait des gens qui acceptent la lourde responsabilité de mener la transition. Ce n'est pas quelque chose de facile. Il faut qu'ils se mettent d'accord entre eux rapidement pour la transition. Et dans cette transition, il faut qu'ils donnent une part importante à la liberté de la presse. La presse a joué un rôle extraordinaire", conclut un autre manifestant.
Abdelaziz Bouteflika aura tout tenté pour s'accrocher au pouvoir face à un mouvement populaire inédit. Mais il a finalement démissionné sous la pression de la rue soutenue par l'armée.
Le général Ahmed Gaïd Salah, qui a demandé une mise à l'écart "immédiate" d'Abdelaziz Bouteflika, a longtemps été un fidèle soutien du président démissionnaire, qui en a fait le chef d'état-major de l'armée. Abdelaziz Bouteflika a démissionné
Réaction en Allemagne
La chambre de commerce germano africaine considère la décision du président algérien Abdelaziz Bouteflika de céder le pouvoir comme une première étape importante pour initier des réformes économiques et politiques dans le pays.
Avec un volume commercial de 4,3 milliards d'euros en 2017, l'Algérie reste l'un des plus importants partenaires commerciaux extérieurs de l'Allemagne sur le continent africain. Actuellement, il y a environ 200 entreprises allemandes actives dans ce pays, qui ont créé environ 3 000 emplois.
Les importations en provenance d'Algérie vers l'Allemagne sont constituées principalement du pétrole brut. En 2016, les investissements directs allemands en Algérie se sont élevés à 425 millions d'euros.