Environnement : rapport catastrophe et effets sur la santé
14 mars 2019Il réunit gouvernements, institutions financières, entreprises ou encore ONG. C'est ce jeudi 14 mars que se tient à Nairobi, au Kenya, un sommet international sur le climat. Des mesures pour le développement durable sur le continent devraient y être annoncées. C'est dans ce contexte que les Nations-unies viennent de publier un rapport catastrophe, sur lequel ont travaillé 250 scientifiques de 70 pays pendant six ans. Il affirme que 25% des décès prématurés sur notre planète sont dus à la pollution environnementale. Cela représente neuf millions de décès par an. Un véritable cri d’alerte lancé par les scientifiques aux décideurs mondiaux.
Des millions de décès à venir
Au total, c’est un dossier de plus de 250 pages documenté par des études scientifiques que livre le Programme des Nations unies pour l'environnement. Avec en tout premier lieu un constat, grave : "Les perspectives mondiales de l'agence en matière d'environnement indiquent que si nous n'augmentons pas considérablement la protection de l'environnement, les villes d'Asie, du Moyen-Orient et d'Afrique pourraient connaître des millions de décès prématurés d'ici le milieu du siècle", explique le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric.
Réchauffement climatique
Les scientifiques listent les problèmes mondiaux : hausse de la population sur terre et donc des besoins en ressources naturelles, pollution de l'air, des sols, des océans ... Un signe de l'urgence : huit des dix années les plus chaudes se sont produites au cours de la dernière décennie. Et 60% des vertébrés ont disparu de la surface de la terre depuis 1970.
Cela a des conséquences graves pour l'environnement mais aussi pour les humains. Les scientifiques citent notamment les produits chimiques qui pourraient avoir des conséquences néfastes sur plusieurs générations. Déjà plus de trois milliards de personnes vivent ainsi sur des terres dégradées.
Equité, égalité des sexes et éducation
S'appuyant la technologie et toute une série de données, les scientifiques appellent à mieux réglementer les substances chimiques dangereuses, réduire les pesticides ou modifier les modèles d'agriculture. Plus surprenant, ils évoquent aussi l'équité sociale, l'éducation et l'égalité des sexes. Toutes ont un effet positif sur la protection de l'environnement.
"La situation n'est pas irrémédiable" assurent les scientifiques. S'adressant aux dirigeants de la planète, ils appellent à des changements de politiques urgents, comme améliorer l'accès à l'eau en Afrique par exemple, pour avoir une population en meilleur santé, davantage prête à changer ses habitudes et son mode de vie. Dans les pays les plus riches, la solution passe aussi par des changements de consommation, en termes de nourriture par exemple : jusqu'à 56% de la production alimentaire mondiale est en effet jetée chaque année à la poubelle.