Si la nouvelle Constituion est adoptée, elle permettra au président Faustin-Archange Touadéra de briguer un troisième mandat en 2026. Au lieu de deux mandats de cinq ans, le mandat présidentiel passera à sept ans sans restrictions. Le président centrafricain élu en 2016 puis réélu en 2020 étant atteint par la limite d'âge imposée par l’actuelle loi suprême de son pays fait campagne pour une victoire du oui.
"Aujourd'hui, je veux lancer un appel aux fils et aux filles du pays. Le vote référendaire vous donne l'occasion de décider d'un avenir meilleur pour le pays. Ne laissez pas passer cette opportunité de créer une nouvelle république à travers la constitution", a -t-il récemment déclaré.
Selon Aristide Reboas, Ministre de la Jeunesse et des Sports de la République Centrafricaine, "il y a deux éléments dans une constitution : l'histoire d'un peuple et la géographie d'un peuple. Or, nous avons toujours eu des constitutions qui nous ont été imposées par des contingences historiques. En d'autres termes, elles viennent de l'extérieur, elles nous sont imposées, y compris les régimes."
Le projet de Constitution prévoit aussi une profonde réforme de la Cour constitutionnelle qui comprendra onze membres dont trois qui seront choisis par le chef de l’Etat et trois autres par le président de l’Assemblée nationale.
L’opposition centrafricaine accuse cependant Faustin Archange Touadera de vouloir rester "président à vie".
Ce référendum est-il opportun ?
Eric Topona a posé la question à ses invités sous l’Arbre à Palabres. Il s’agit de:
- Lucie Yossi Sandoua, ancienne présidente des femmes du Mouvement cœur unis, le parti au pouvoir et actuelle conseillère Économique et sociale.
- L’ancien député de la sixième législature Jean-Pierre Mara.
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