RDC: "la Monusco ne nous sert à rien" (Jean-Pierre Kambila)
26 septembre 2018"Vingt ans après le déploiement des forces onusiennes dans mon pays et en raison de leurs résultats largement mitigés au plan opérationnel, mon gouvernement réitère son exigence du début effectif et substantiel du retrait de cette force multilatérale", a en effet déclaré le président Congolais.
Créée le 30 novembre 1999, la force de l’ONU compte 17.000 Casques bleus avec un budget annuel estimé à un peu plus d'un milliard de dollars américain. Ce qui en fait de la Monusco, la mission de maintien de la paix la plus importante dans le monde.
"Je vois tous les jours des jeeps de la Monusco, même des chars, parfois à Kinshasa, plein de militaires de la Monusco. Il y a des problèmes à Kinshasa? On tue des gens à Goma, à Beni-Butembo, la Monusco ne nous sert à rien. On n’a pas entendu les gens de la Monusco aller se battre là-bas. Il faut qu'ils partent", a confié à la DW, Jean-Pierre Kambila Kankwende, directeur adjoint de cabinet de Joseph Kabila.
La Monusco, impliqué dans le processus
En juin 2018, l’Assemblée générale de l’ONU avait voté un budget de 80 millions de dollars destiné à aider la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC.
Des fonds qui devaient servir à financer 150 postes d’experts et 30 avions et hélicoptères au profit de la Ceni, la Commission électorale nationale indépendante. Or, Kinshasa affirme ne pas avoir besoin de l’aide étrangère pour financer les élections.
"Si la RDC est en mesure d'organiser ses élections par ses propres moyens et qu'elle n'a pas besoin de l'appui de la Monusco, il n'y a aucun problème. Nous, on a tellement des choses à faire", a réagit en juin dernier, au micro de la DW, Leila Zerrougui, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RDC et cheffe de la Monusco.
Non-ingérence
Le président congolais a aussi, lors de son discours, insisté sur la souveraineté de son pays. Il a aussi rassuré la communauté internationale de la tenue le 23 décembre 2018, des élections générales, en l'occurrence, la présidentielle qui seront entièrement fiancées par la RDC.