RDC: Martin Fayulu en route vers la présidentielle
19 novembre 2018DW: Martin Fayulu, vous avez participé à la signature de l'accord de Genève qui vous a désigné comme candidat unique de l'oppostion. Au lendemain de la signature de cet accord, Felix Tshisekedi et Vital Kamerhe ont retiré leurs signatures. Quelle a été votre réaction juste après ce retrait ?
Martin Fayulu: Nous avons signé un engagement, nous avons signé un accord, cet accord est précieux pour le peuple congolais. Le peuple congolais nous a demandé de ne pas le trahir. Nous avons tenu un meeting le 29 septembre dernier et au cours de ce meeting, nous avons promis au peuple congolais l'unité de l'opposition et nous lui avons aussi promis un candidat commun de l'opposition. Aujourd'hui, je demande à monsieur Felix Tshisekedi et à monsieur Vital Kamerhe de reconsidérer cette position et de revenir à l'accord.
DW: Que répondez-vous aux personnes qui disent que vous êtes un "outsider" et que vous ne faites pas le poids face aux autres candidats qui étaient présents à Genève?
Martin Fayulu: Je ne sais pas ce qui fait dire à ces gens là que je ne fais pas le poids parce que j'ai commencé la politique certainement avant tous les autres. J'ai participé à la conférence nationale souveraine et j'ai été de tous les combats de l'opposition, j'ai été aux côtés de Tshisekedi, j'ai conduit des marches, j'ai conduit des manifestations. Il n'y a personne aujourd'hui parmi les 21 candidats qui a fait autant en politique que moi.
DW: Martin Fayulu est-il judicieux d'aller aux élections le 23 décembre prochain en sachant que pas mal de choses ne sont pas encore réalisées du point de vue du processus électoral?
Martin Fayulu: Il n'est pas question d'aller ou de ne pas aller aux élections, il y a un pouvoir organisateur qui est la Commission électoral nationale indépendante, qui est bien sur indépendante de nom, mais cette commission est bien là et elle a produit un calendrier. Nous devons à tout prix appliquer ce calendrier. Ce calendrier dit qu'il y a des élections le 23 décembre 2018, il faut qu'on y aille, mais si la CENI faillit, elle devra en tirer toutes les conséquences.