Retour de l'Allemagne en Somalie
1 mars 2013Au moins trois personnes ont été tuées vendredi 1er mars dans un double attentat suicide, à Mogadiscio. Les attaques ont été perpétrées devant un restaurant des bords de plage. Elles montrent une fois de plus à quel point la Somalie est loin d’avoir tourné la page de la violence.
L’Allemagne considère l’élection du président Hassan Cheick Mahmoud, mais aussi la mise en place d’un parlement, d’un gouvernement, d’une constitution transitoire comme autant de chances pour une pacification et une stabilisation durables en Somalie. Mais les autorités doivent toujours faire face à des groupes armés, comme les milices shebabs.
Une aide extérieure primordiale
Le gouvernement somalien ne peut toujours pas siéger à Mogadiscio, malgré la présence de l’AMISOM, la Mission de l’Union africaine, aux côtés de l’armée nationale. D’ailleurs, Margit Hellwig-Boette, la nouvelle ambassadrice d’Allemagne, a son bureau… au Kenya voisin, pas en Somalie. Cette instabilité interne, couplée à une corruption endémique font que la population somalienne est largement dépendante de l’aide extérieure. Parmi les donateurs: l’Allemagne, qui a versé près de 35 millions d’euros d’aide ces deux dernières années.
L’Union européenne envisage d’envoyer au plus vite en Somalie une partie de ses 140 formateurs militaires stationnés en Ouganda. Parmi eux se trouve une vingtaine de soldats de la Bundeswehr.
Le Conseil de sécurité examine actuellement la forme que doit prendre la future mission des Nations Unies dans le pays. Une mission à la fois militaires et humanitaires. Même si certaines ONG comme "Médecins sans Frontières" aimeraient que ces deux domaines restent distincts pour ne pas nuire au travail, déjà difficile, des associations humanitaires sur place.
Dernière au classement IDH
Les Somaliens continuent de souffrir d’une pauvreté extrême. Un dénuement qui alimente les tensions sociales et favorise la piraterie au large de ses côtes. Le président a promis cette semaine une amnistie à plusieurs centaines de jeunes pirates s’ils renonçaient à leurs activités illégales.