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Faut-il ou non limiter les mandats des dirigeants ?

Milena Pellegrini30 juin 2015

En Afrique, les réactions sont toujours diverses en faveur ou pas de la limitation des mandats. En Allemagne, par exemple, la question de la limitation du nombre des mandats de la chancelière ne se pose pas.

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Burundi Wahlen 2010
Image : picture-alliance/dpa

Selon la Loi fédérale allemande, Angela Merkel, comme d'ailleurs ses prédécesseurs peut se représenter autant de fois. En revanche, aux Etats-Unis, depuis 1951, les présidents successifs ne peuvent briguer que deux mandats. Au demeurant, la question de la limitation du mandat présidentiel est de nos jours à la base de nombreuses crises politiques dans la plupart des pays africains comme le Burundi, la RDC ou encore le Rwanda.

Il faut limiter les mandats

Selon Boukar de Maiduguri au Nigeria, la limitation des mandats en Allemagne n'est pas nécessaire dans la mesure où l'actuelle chancelière, Angela Merkel travaille pour l'intérêt général du peuple allemand et non le contraire comme le font nombre de dirigeants sur le continent africain qui accèdent au pouvoir dans le seul but de faire profiter uniquement leur famille et/ou leur ethnie au détriment des autres composantes de la population.

Pour sa part Falizara d'Antanavarivo souligne la nécessité de limiter les mandats présidentiels pour ne pas ébranler une démocratie fragile, ou parfois inexistante. Quant à Calixte de Cotonou l'absence de la limitation de mandats signifie le retour des monarchies et du pouvoir illimité autrefois donné au roi.

Non à la limitation des mandats

Selon Alain de Kinshasa, la non limitation du nombre de mandats présidentiels n'est pas le problème majeur que traversent les pays africains. C'est le refus d'organiser de bonnes élections à même d'assurer alternance paisible qui pose problème. C'est ce que pense aussi Benjamin de Kigali. Pour lui, le nombre de mandats est loin d'être le problème, au contraire c'est le fait de considérer la Nation comme sa propre maison et les citoyens comme des enfants de sa famille. C'est ce qui constitue le vrai problème de certains dirigeants sur le continent. Enfin, d'autres auditeurs comme Olivier estiment qu'il serait plus pragmatique de limiter le nombre de mandats.