Séisme en Asie et élections en Ukraine
28 décembre 2004La Frankfurter Allgemeine Zeitung revient sur les destructions dans le paradis des vacanciers qu’est Phuket, en Thaïlande. Le reporter du journal explique que les gens sont à bout de nerfs, que les fausses alertes se multiplient, malgré une mer d’azur. Plus de courant électrique, donc plus de lumière, plus de télévision, et plus de téléphone. Mais des cadavres, difficiles à identifier, et dont le nombre exact est loin d’être recensé.
L’autre grand quotidien de Francfort, la Frankfurter Rundschau, prend davantage de recul sur l’événementiel. Le journal analyse des statistiques publiées par l’ONU. Un bilan qui fait état de près de 100 000 victimes de catastrophes naturelles de par le monde, dans les douze derniers mois. Éruptions volcaniques, tempêtes, séismes, raz-de-marée, mais aussi sécheresses et inondations... Le nombre de ces catastrophes a augmenté cette année. Et si elles touchent surtout l’Asie, 95 % des victimes habitent dans des pays en voie de développement. D’où l’idée des Nations Unies, rapportée par le journal, d’organiser en janvier, à Kobe, au Japon, une conférence internationale sur la réduction des dégâts dus aux catastrophes naturelles. Pour repenser une stratégie d’action internationale, promouvoir de meilleures techniques de construction accessibles aux plus pauvres, et mieux coordonner l’aide humanitaire internationale.
Autre thème évoqué par les journaux : les élections en Ukraine, avec la victoire annoncée de Viktor Iouchtchenko, et les protestations de son rival pro-russe, Viktor Ianoukovitch...
Pour la Süddeutsche Zeitung, c’est le « triomphe de la démocratie ». En tout cas si Iouchtchenko met rapidement en pratique son programme de réformes. Parmi elles, l’arrêt des « recommandations » du président à la presse ou la séparation de l’appareil administratif et de la Justice. De quoi construire des bases démocratiques nouvelles pour le pays, mais un programme pour lequel le nouveau président aura besoin de l’aide des occidentaux.
Retournons pour finir à la Frankfurter Rundschau, qui estime que ces élections ne changeront pas l’intérêt que porte Moscou à l’Ukraine. Un intérêt économique, politique, mais aussi historique. Alors que la victoire du camp Iouchtchenko devrait renforcer l’intérêt de l’Ukraine aux yeux des Européens, maintenant que l’orange (la couleur des vainqueurs du scrutin) ne devrait plus perdre de son éclat.