Sauver un enfant syrien sur cent
30 mai 2014En plein cœur de Berlin devant la gare de Friedrichstraße, deux containers sont posés l'un sur l'autre. Ils sont recouverts de photos d'enfants. Au milieu, une phrase du ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière, « l'Allemagne ne peut pas régler les problèmes du monde entier ». Et à l'arrière de l'installation, un immense portrait d'une autre ministre, celle de la famille, Manuela Schwesig.
C'est le « Zentrum für politische Schönheit » autrement dit le « Centre pour la beauté politique » qui est à l'origine de cette installation, un collectif d'artistes activistes qui appuie là où ça fait mal. Il a déjà alerté l'opinion publique sur les ventes d'armes de l'Allemagne à des pays en guerre.
Cette fois, le groupe rend hommage aux transports d'enfants juifs qui ont eu lieu dans les années 38-39. Alors que toutes les frontières étaient fermées, la Grande-Bretagne a réussi à faire venir 10 000 enfants menacés par le régime nazi. Des citoyens et des organisations britanniques s'étaient engagés à subvenir à leurs besoins.
Avec l'action « un sur 100 », le « Centre pour la beauté politique » entend inciter le gouvernement allemand à agir et à tenir ses promesses, notamment celle d'accueillir 10 000 réfugiés syriens.