Signature d'un accord de cessez-le-feu dans le Sud-Kivu
18 septembre 2020Cette résolution des groupes armés suscite de l’espoir au sein des populations qui vivent au quotidien l’insécurité dans le Sud-Kivu.
Justice doit être rendue pour les crimes
Pour Nicolas Kyalangalilwa, membre de la société civile du Sud-Kivu, cette cessation des hostilités ne doit pas favoriser l’impunité là où des populations ont été victimes de graves exactions.
"Nous nous réjouissons qu’il y ait des dialogues directs avec les groupes armés, cependant nous insistons sur le fait que le dialogue ne signifie pas l’impunité. Ceux qui ont commis des crimes doivent payer. Il faut éviter de créer un système où l’on encourage les insurrections. Ces groupes détruisent des villages, brulent des maisons. D’ailleurs aujourd’hui la population est dans une situation où elle se demande est ce que cette histoire finira un jour."
Search for Common Ground, une ONG américaine de résolution des conflits, ainsi que la Commission interprovinciale d’appui au processus de sensibilisation, désarmement, démobilisation et réintégration rassurent que tout a été mis en œuvre en collaboration avec les seigneurs de guerre mais aussi avec le gouverneur de province pour un cessez-le-feu durable.
"Ce sont des groupes qui sont profondément dans la brousse, mais nous avons eu à les côtoyer, nous avons eu à faire un travail foncier. Ce resultat n'est pas un travail de 6 ou 7 jours, c'est le niveau d’engagement de travail régulier avec eux, de compréhension et de sensibilisation. Nous sommes très heureux de l’implication des autorités à un haut niveau", explique Gervais Koffi, chef de Bureau de Search for Common Ground Bukavu.
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Le ministre délégué à la défense nationale, Sylvain Mutombo rassure quant à la suite après Murhesa 2.
Il explique que les résolutions et calendrier seront soumis "au commandant suprême pour approbation et cette approbation mettra en œuvre tout le mécanisme de financement afin de commencer la procédure de reddition et de réinsertion de tous ces miliciens à travers la République."
Environ 70 groupes armés sont concernés par cette signature d’accord de cessation des hostilités dans le Sud-Kivu.