Situation très volatile en Ukraine
20 février 2014Jeudi matin, Frank-Walter Steinmeier, Laurent Fabius et Radoslav Sikorski sont arrivés à Kiev. Les chefs de la diplomatie allemande, française et polonaise se sont entretenus avec les principaux dirigeants de l'opposition ukrainienne et plus tard avec le président Victor Ianoukovitch. Cette tentative de médiation n'est pas aisée, les fronts s'étant durcis entre le pouvoir et les opposants.
L'opposition a qualifié la nouvelle escalade de violence sur la Place Maidan de « provocation » planifiée par le gouvernement, alors que la majorité des manifestants sont pacifiques, comme l'a souligné Vitali Klitchko, l'une des principales figures de l'opposition. Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a, lui, rejeté la faute sur les manifestants qu'il a accusés d'avoir recours à des tireurs embusqués et d'appeler à une lutte armée pour prendre le pouvoir. Entretemps, le siège du gouvernement a été évacué pour des raisons de sécurité.
Nécessité de prendre des sanctions
Du côté de l'Union européenne, on réfléchit à prendre des sanctions et une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères des 28 est prévue, cet après midi, à Bruxelles. Fraîchement rentrés de Kiev, les ministres allemand, français et polonais, Frank-Walter Steinmeier, Laurent Fabius et Radoslav Sikorski rapporteront à leurs homologues les résultats de leur tentative de médiation.
Et puis au Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand, le conservateur Andreas Schockenhoff a appelé l'Union européenne à prendre des sanctions contre les responsables de la répression. « Nous avons l'impression que des sanctions précises contre des individus responsables de cette escalade de violences sont indispensables » a déclaré le député conservateur à notre micro. Par responsables, il entend notamment le président Ianoukovitch, sa famille et le chef des services secrets.