Soutien du G7 à l'Ukraine
5 juin 2014Dans un communiqué final, les dirigeants du G7 ont exprimé leur soutien au nouveau président ukrainien, Petro Porochenko. Par ailleurs, ils ont confirmé leur décision d'étendre les sanctions à l'égard de la Russie. Ces sanctions vont concerner « les personnes physiques et morales impliquées dans la violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine et qui menacent sa sécurité et sa stabilité ».
Le G7 dit soutenir l'opération armée des forces ukrainiennes contre l'insurrection prorusse dans l'est du pays. Mais, pour le premier ministre russe, Dmitri Medvedev, cette décision reflète un « cynisme sans limites ». De son coté, l'ancien ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne, John Kornblum, dénonce la Russie de Poutine:
« Je ne vois pas de changement dans sa tactique. Je vois plutôt le changement dans sa rhétorique. Des rapports mentionnent à nouveau aujourd'hui que la Russie a encore mené des raides en Ukraine en utilisant des mercenaires et selon le président ukrainien, son pays est en guerre. »
La rencontre du G8, redevenu G7 sans la Russie en raison des troubles en Ukraine, s'est déroulée sans le président Vladimir Poutine. L'absence du président russe à Bruxelles a été donc l'action la plus visible à l'égard de Moscou depuis que la Crimée a accepté d'être une région de Russie. Le sommet de Bruxelles a été une opportunité pour les sept pays dits les plus industrialisés du monde d'exiger que Moscou œuvre au retour de la paix en Ukraine. La chancelière allemande, Angela Merkel :
« Il est important maintenant que la Russie contribue à la stabilisation et à désescalade, car la déstabilisation dans l'est de l'Ukraine a malheureusement pris des proportions très inquiétantes ces derniers jours. En fin juin, nous allons faire un point sur la situation et nous saurons si nous devons continuer à agir ou pas. »
Toujours à propos de la Russie, l'Union européenne et les Etats-Unis ont déjà imposé des sanctions à un certain nombre de personnalités russes et ukrainiennes sous forme de gels d'avoir et d'interdictions de visa. Mais ils n'ont pas été jusqu'à la phase dite « 3 » qui pourrait viser des secteurs entiers de l'économie russe. Ces dernières sanctions pourraient être appliquées, comme l'a fait savoir la chancelière allemande, si la situation ne s'améliorait pas en Ukraine.
Le sommet du G7 qui vient de finir devait initialement se tenir à la station balnéaire russe de Sotchi. Mais les chefs d'Etat et de gouvernement du groupe ayant exclu Vladimir Poutine de leurs réunions, ils ont préféré se retrouver à Bruxelles.