Steinmeier en tournée au Proche-Orient
6 juillet 2009Après avoir rencontré Shimon Perez, le président israélien, ce matin puis s'être rendu au mémorial de Yad Vashem consacré au souvenir de la Shoah, le ministre social-démocrate s'est entretenu avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Un Benjamin Netanyahu qui, pour le moment, reste inflexible sur la résolution du conflit ou du moins sur les conditions de cette résolution
„Nous sommes tombés d'accord au sujet de la solution "deux Etats pour deux peuples". Cette solution est conditionnée à la reconnaissance par les Palestiniens du caractère juif de l'Etat d'Israël. La question des réfugiés palestiniens doit quand à elle être réglée hors d'Israël. Par ailleurs, Israël doit avoir des frontières qu'elle peut défendre. Cela implique une démilitarisation complète des territoires palestiniens"
Ainsi, il semble que le retentissant discours du Caire prononcé le mois dernier par Barack Obama résonne encore dans toutes les oreilles sauf dans celles du chef du gouvernement israélien. Le gel des colonies juives n'est toujours pas d'actualité malgré les pressions du président américain soutenu aujourd'hui par Frank-Walter Steinmeier
„Le chemin vers la stabilité de l'ensemble de la région ne peut se faire qu'en négociant avec le côté palestinien et ma conviction personnelle est que la solution à deux Etats est l'unique garante de cette stabilité"
Steinmeier a beau le dire, il y en a dans le gouvernement israélien ou dans ses soutiens que cela ne convainc pas du tout et qui ne voient pas non plus le rapport entre les colonies juives et la solution à deux Etats. Yuli Edelstein, ministre israélien de la Communication
"Il n'y a aucune raison de parler d'un gel total des activités de colonisation en Judée-Samarie. Un gel des colonisations signifierait en réalité un gel de la population. Une planification de la population c'est quelque chose qui peut s'appliquer à un pays comme la Chine, la Chine sous Mao mais pas à un Etat démocratique comme Israël"
Demain, Frank-Walter Steinmeier se rendra à Damas pour rencontrer le président syrien Bachar al-Assad puis à Beyrtouh pour des entretiens avec le président libanais Michel Sleimane. Deux voisins d'Israël qui doivent, selon le chef de la diplomatie allemande - et il n'est pas le seul - à tout prix être associés au processus de paix israélo-palestinien.