Frank-Walter Steinmeier (re)fait de la politique étrangère
26 octobre 2017La Passauer Neue Presse tire son chapeau à Jeff Flake et Bob Corker : "les deux sénateurs ont osé pointer du doigt le locataire de la Maison Blanche. Ils l'ont qualifié d'indigne et de sans vergogne. Des critiques qui tapent dans le mille", selon le quotidien.
Pour die Welt en revanche, il est trop tard pour les regrets. Les Républicains traditionnels paient désormais l'usurpation de leur parti par un ennemi de la démocratie. Comme avec les autres institutions américaines, Donald Trump a détruit son propre parti pour en faire un instrument de sa toute-puissance. Et l'intégrité de quelques sénateurs ne suffira pas à le freiner dans sa croisade.
Frank-Walter Steinmeier fait de la politique étrangère
Les quotidiens reviennent également sur la visite de Frank-Walter Steinmeier à Moscou. Il faut affronter Vladimir Poutine sans illusion a dit le président allemand, et la Frankfurter Allgemeine Zeitung est d'accord. Le chef du Kremlin ne va pas renoncer à ce qu'il a conquis en Ukraine, affirme le quotidien, et on doit lui faire clairement comprendre que l'Occident n'est pas prêt de l'oublier.
La Mitteldeutsche Zeitung salue la répartition des rôles entre la chancelière et le président : Realpolitik pour l'une, symbolique pour l'autre. Comme lors de son séjour en Israël en mai, souligne le journal de Halle, Frank-Walter Steinmeier a montré de la bonne volonté et il a ainsi pu bâtir une nouvelle relation de confiance avec Moscou.
Le président qui, comme le constate le Tagesspiegel, fait de la politique étrangère alors que le nouveau gouvernement n'est pas encore constitué et que l'ancien ne s'occupe plus que des affaires courantes. Il faut dire que les négociations de coalition battent leur plein.
Les Verts vont-ils faire la politique prônée par leurs ennemis?
"Tout est formulé de manière si vague, affirme la Südddeutsche Zeitung, que chaque parti peut tout interpréter à sa façon. Les partis ne devraient officialiser que les points sur lesquels ils sont d'accord, sinon, la coalition risque de perdre très rapidement son potentiel de confiance", conseille le journal.
La Frankfurter Rundschau, elle, se montre très critique à l'égard des Verts. "Cem Özdemir et co. vont dire qu'ils ont une responsabilité politique à gouverner car, autrement, il n'y aurait pas de coalition majoritaire. Mais, s'insurge le quotidien, à quoi sert de gouverner si on applique la politique de celui qui était jusqu'à présent notre ennemi?".