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Témoignage d'un habitant de N'Djamena après les explosions

19 juin 2024

Un dépôt de munitions a pris feu dans le quartier de Goudji, à N'Djamena. Un habitant d'un quartier voisin témoigne.

https://p.dw.com/p/4hEUy

Haroun Badawi habite le quartier de Guinebor 2, à N'Djamena. Comme d'autres habitants de la capitale du Tchad, il a été surpris hier soir par des bruits d'explosions, des détonations. Il raconte à la DW cette nuit agitée et le retour au calme dans la matinée.

Entretien à écoutez ci-dessus ou à lire ci-dessous

Des explosions ont commencé à retentir un peu avant 23 heures. Au début, c'étaient des petites détonations et par la suite, c'étaient des fortes donations qui nous ont réveillés.

Quand nous nous sommes levés pour la première intention, pensait que c'était l’incendie d'un magasin de gaz. C'est par la suite, avec les détonations que nous sommes rendu compte que c'étaient des détonations d'armes.

Comme c'était la nuit, tout le monde restait terré chez soi. Il y a quand même eu des cas de gens qui ont un peu paniqués, qui sont sortis pour s'éloigner du lieu.


DW : Décrivez-nous le quartier de Goudji, où a eu lieu cet incendie ?

Goudji est un des anciens quartiers de la ville de NN’Djamena, au nord-est de l’aéroport. Le camp touche au quartier Goudji d’un côté et de l’autre le quartier Guinebor 1. Moi j’habite le quartier Guinebor 2.

 

DW : Et c'est un quartier où il y a beaucoup de gens qui habitent ?

Oui, c'est un quartier qui est habité, mais dans la conception du camp, le camp est séparé du quartier par des rues de 20 à 30 mètres de tous les côtés.


DW : Ce matin, le président Mahamat Idriss Deby Itno a publié un message pour annoncer qu'une enquête allait être ouverte. Pour le moment, il n'y a pas de bilan exact. Vous avez entendu parler de victimes, de dégâts ?

Dans le quartier aux alentours Guinebor 1 et Goudji, oui, il y a eu beaucoup plus de dégâts matériels, dus aux vibrations, et aussi quelquefois, à certains projectiles qui sont tombés dans les concessions. Mais même si les gens parlent de cas de morts, le chiffre n'a pas encore été publié.


DW :Et ce matin, dans votre quartier, dans les quartiers d'à côté, l'ambiance était comment ?

Il y a une accalmie. Ceux qui avaient quitté leur concession sont revenus, et puis le gouvernement a dépêché les forces de l'ordre pour quadriller le camp, le quartier aux alentours, pour empêcher que des voleurs puissent saccager les magasins.

Pour assurer la sécurité de la population, il y a des ambulances qui ont été dépêchées dans tous les quartiers aux alentours. Les gens commençaient à aller faire normalement leurs activités. La situation est calme.


DW : Ça veut dire que les commerces sont ouverts, les marchés ont lieu, les écoles aussi sont ouvertes ?

Oui, les écoles aussi sont ouvertes. Moi, je me suis réveillé un peu tard, mais mes enfants sont allés à l'école.