Le PAM risque de devoir cesser d'aider les réfugiés au Tchad
14 mars 2024La situation humanitaire est critique pour les réfugiés soudanais et les rapatriés tchadiens qui vivent dans l'est du Tchad.
Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui dépend des Nations unies, essaie d'amasser des vivres pour continuer à venir en aide à plus d'un million de personnes chaque mois, y compris lorsque les camions seront bloqués, pendant la saison des pluies.
Cela alors que le Tchad traverse, pour la cinquième année consécutive, une grave crise alimentaire. Actuellement, 2,9 millions de Tchadiens sont en situation d'insécurité alimentaire, un record historique. Le gouvernement a déclaré l'état d'urgence alimentaire et nutritionnelle au mois de février.
La plupart des réfugiés sont venus du Darfour après avoir tout laissé derrière eux à cause de la guerre au Soudan. Or, une seule route est praticable, entre l'est du Tchad et l'ouest du Soudan, pour l'approvisionnement transfrontalier.
Mais ce n'est pas seulement à cause de la boue sur les axes routiers que le Programme alimentaire mondial craint de devoir suspendre son aide aux personnes dans le besoin dès le mois d'avril... C'est à cause du manque de fonds pour maintenir cette aide.
D'où l'appel aux financements à hauteur de 242 millions de dollars, lancé par le PAM aux Etats contributeurs des Nations unies.
Ecoutez ci contre l'interview de Djaounsede Madjiangar, porte-parole du PAM et responsable de sa communication pour l'Afrique de l'ouest et l'Afrique centrale.