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Tentative de médiation en Syrie

26 octobre 2011

C'est dans un contexte de violence continue qu'une délégation arabe, conduite par le ministre qatari des affaires étrangères, est à Damas pour entamer une médiation entre le régime syrien et l'opposition.

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Manifestation contre le régime syrien, septembre 2011Image : dapd

L'opposition, toutes tendances confondues, a lancé pour ce mercredi un appel à la grève générale, alors que le régime mobilise de son côté. De gré ou de force des dizaines de milliers de Syriens se sont rassemblés en plein centre de Damas pour clamer leur soutien à Bachar al-Assad.

Syrien Präsident Bashar Assad hält eine Rede vor seinem Kabinett in Damaskus
Le président syrien Bachar al-Assad refuse de quitter le pouvoirImage : dapd

C'est donc dans un climat de pression accrue, dans chacun des deux camps, que la délégation arabe est à Damas pour des discussions avec les responsables syriens. Son objectif est tout d'abord de les informer de l'initiative adoptée le 16 octobre par 21 ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe. Ce jour-là l'organisation panarabe a appelé à l'ouverture d'un dialogue entre le pouvoir et l'opposition, afin d'éviter une intervention étrangère. Elle a prôné aussi l'engagement de véritables réformes politiques en Syrie. Et elle a finalement écarté l'idée de suspendre la Syrie de la Ligue arabe. C'est donc la commission formée à l'issue de cette rencontre, pour pousser les deux parties au dialogue, qui est maintenant dans la capitale syrienne. On notera aussi dans l'initiative panarabe l'appel à l'instauration d'un cessez-le-feu et à la libération des prisonniers.

Syrien Türkei Flüchtlinge
De nombreux Syriens ont fui les violences et se sont réfugiés en TurquieImage : AP

La crise syrienne a pourtant peu de chances de trouver une issue négociée. Le pouvoir ne cesse de dénoncer une conspiration contre Bachar al-Assad. L'opposition, malgré un lourd tribut de 3 000 morts, entend aller jusqu'au bout et réaffirme qu'elle n'acceptera rien, hormis la démission du président et sa comparution en justice. Un jugement de Bachar al-Assad, par la Cour pénale internationale, c'est également ce que viennent de demander plusieurs élus démocrates américains dans une lettre à Susan Rice, l'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU. Les occidentaux, dont la France, entendent maintenir la pression sur le Conseil de sécurité, malgré l'hostilité de la Russie et de la Chine à toute sanction contre Damas. Pour Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères, la chute du régime syrien est inéluctable, mais prendra du temps.

Auteur: Marie-Ange Pioerron (avec afp, dpa)
Edition: Fréjus Quenum