"Un espoir déçu"

Au sujet du Zimbabwe, la Frankfurter Rundschau a choisi de se pencher sur le personnage du président sortant, Emmerson Mnangagwa, proclamé vainqueur de la présidentielle. Surnommé "Ngwena" ce qui veut dire "crocodile", il a, selon le journal, prouvé que ce surnom ne lui a pas été attribué par hasard. 
“Il s’est d'abord présenté en souriant comme le sauveur de son pays, pressé de relancer l’économie, pour montrer au moment décisif... son instinct de tueur. À la tête d'un Etat militaire mal déguisé, Mnangagwa a consolidé son pouvoir par des élections conduites avec art", peut-on lire dans le journal.
Die Welt, pour sa part, rappelle que cette élection était la première sans Robert Mugabe (94). Salué comme un combattant de la liberté, le journal ne passe pas sous silence le fait que Mugabe a plongé le Zimbabwe dans une crise profonde dans laquelle il se trouve encore aujourd'hui : une économie brisée, un chômage record. 
Avec l’arrivée au pouvoir de l’ancien vice-président de Mugabe, Mnangagwa, un optimisme prudent régnait dans le pays. Homme d'Etat, il a promis des réformes et des élections justes, mais, écrit die Welt suite à la violence contre les manifestants et aux critiques des observateurs internationaux, l’espoir s’est fané.

 La RDC et le retour "triomphal" de Bemba 

La RDC où est rentré cette semaine l’ancien vice-président et ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba. Cela faisait 11 ans qu’il n’avait pas mis les pieds dans son pays. Un retour émouvant, écrit die tageszeitung, pour le leader du MLC ( le mouvement pour la liberation du Congo) qui a passé 10 ans en détention à la Haye. 
Le journal revient sur ce retour “triomphal” de Bemba et rappelle qu’il rentre juste à temps pour deposer sa candidature pour la présidentielle du 23 décembre prochain. Selon la taz, ce retour aura un impact sur la classe politique congolaise, notamment l’opposition.
Le journal fait d’ailleurs une comparaison entre Bemba et un autre poids lourd de cette opposition:  Moïse Katumbi. Selon die tageszeitung, Jean-Pierre Bemba bénéficie d'un soutien officiel. Alors que Katumbi s'est vu refuser un nouveau passeport, Bemba a obtenu un passeport diplomatique. D'importants fidèles de Kabila ont rendu visite à Bemba à Bruxelles avant son voyage. 
Mais, precise le journal, les deux hommes, Bemba et Katumbi, pourraient toujours être exclus des élections du fait de leurs procès antérieurs.