Réfugiés, les pays riches appelés à s'impliquer davantage
17 décembre 2019Selon le Haut-commissariat pour les réfugiés, le HCR, le monde compte 71 millions de personnes déplacées dont 26 millions de réfugiés. Des réfugiés dont la prise en charge divise. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres demande donc à la communauté internationale de s’impliquer davantage pour "assumer collectivement" cette charge.
"C'est le moment de construire une réponse plus équitable aux crises de réfugiés à travers le partage des responsabilités. L'humanité s'est réunie pour relever de nombreux défis énormes en matière de réfugiés au cours du 20e siècle, nous devrions être en mesure de faire de même au 21e siècle" estime le chef de l'ONU.
La Turquie, le pays qui accueille le plus de réfugiés
Ankara, qui organise le Forum avec l'Allemagne, le Costa Rica, l'Ethiopie, le Pakistan et la Suisse, a ouvert ses frontières à environ trois millions de réfugiés. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, ne cesse donc d’insister sur la nécessité de l’aide des autres pays, notamment européens.
"Je leur ai dit : vous devriez me soutenir! Les projets sont déjà là, ils ont été rédigés. Mettons en œuvre ces projets une fois pour toutes. Mais les géants du monde, les nations les plus aisées, semblent faire l'éloge de nos projets, ils nous sourient. Mais quand nous demandons du soutien, nous n'en recevons pas", affirme Recep Tayyip Erdogan.
Un accord et toujours des tensions
Pourtant, un accord entre l’Union européenne et la Turquie a été signé en mars 2016. Celui-ci prévoyait de renvoyer immédiatement les migrants arrivant en Grèce contre une aide de six milliards d’euros versée à Ankara.
Mais ces derniers temps, la Turquie menace de rouvrir ses frontières si la communauté internationale ne l'aide pas davantage. Le président turc a par ailleurs déclaré que la Turquie avait dû intervenir militairement en Syrie à cause du manque d’aide aux réfugiés de la communauté internationale.
Quoiqu'il en soit, l’objectif de la rencontre de Genève qui dure jusqu’à demain mercredi (18/12/19) est de donner un nouvel "élan" au pacte onusien adopté l'année dernière. Ce pacte, qui est non contraignant, comprend quatre objectifs principaux : alléger les pressions exercées sur les pays d'accueil, accroître l'autonomie des réfugiés, générer des solutions faisant appel à des pays tiers et favoriser le retour en sécurité des réfugiés dans leur pays d'origine.