Un G20 sous le signe de la Syrie
4 septembre 2013Pendant deux jours, les plus grandes puissances économiques du monde doivent se réunir autour d'une table. Barack Obama doit arriver jeudi 5 septembre en Russie pour participer au sommet du G20. Mais contrairement à ce qui est d'usage, cette fois, aucune rencontre n'est prévue entre Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine. Depuis que Moscou a accordé l'asile à Edward Snowden, l'ex-consultant de la NSA accusé d'espionnage par les Etats-Unis, rien ne va plus entre Moscou et Washington. Depuis plusieurs semaines, les deux pays sont également en grave désaccord sur le dossier syrien.
Le président russe est l'un des derniers alliés du régime de Bachar al-Assad. Il a déjà prévenu l'administration d'Obama. Si le Congrès américain donne son feu vert à des frappes en Syrie, les Etats-Unis seraient dans l'illégalité.
"Je voudrais rappeler une règle primordiale : dans le cadre du Droit international, seul le Conseil de sécurité de l'ONU est habilité à prendre la décision d'une intervention militaire contre un Etat indépendant et souverain.“
Même s'il ne doit pas rencontrer Vladimir Poutine, l'emploi du temps de Barack Obama pour les deux prochains jours est très chargé. En marge du sommet, le président américain a prévu de rencontrer les présidents chinois et français Xi Jinping et Francois Hollande. Comme la France, les Etats-Unis préparent encore leurs opinions publiques à une intervention contre le régime de Bachar al-Assad. Devant le Congrès, le Secrétaire d'Etat John Kerry s'est voulu rassurant.
“Nous sommes tous d'accord pour dire qu'il n'y aura pas de débarquement américain sur le sol syrien. Le president a été très clair. Nous voulons juste l'autorisation pour mettre hors de nuire la capacité de Bachar al-Assad à utiliser des armes chimiques.”
Samedi dernier, Barack Obama avait créé la surprise en demandant l'accord du Congrès américain avant toute intervention en Syrie.