Un maire laissé seul face à des néo- nazis
11 mars 2015
"L'idée de Markus Nierth d'accueillir une quarantaine de réfugiés dans un bâtiment inoccupé du village, lui a attiré la haine du parti néo-nazi NPD qui a organisé des manifestations contre lui, relève le quotidien Aachener Zeitung. Le maire sans étiquette de Tröglitz, commune de 2.700 habitants située dans l'Etat régional de Saxe-Anhalt, s'attendait à ce que la sous-préfecture le protège des manifestants d'extrême-droite venus de différents endroits d'Allemagne et de leurs sympathisants locaux. Mais le sous-préfet est resté passif, comme aussi les partis politiques et la majorité des villageois. Pas de levée de boucliers, pas de protestation, pas d'opposition ! constate le journal qui pose une question : Pourquoi ? "
Le quotidien Leipziger Volkszeitung s'interroge aussi: "Vers quel horizon notre démocratie dérive-t-elle quand un élu local qui s'engage pour le droit d'asile garanti par la Constitution, est attaqué et menacé par des extrémistes de droite et doit avoir peur pour sa famille et lui-même ?"
Pour le journal Mannheimer Morgen: "la démission du maire montre à quel point il est fatal que des „braves gens „-entre guillemets- manifestent dans les rues ensemble avec des éléments de l'extrême- droite, prêtant ainsi à leurs actions un semblant de démocratie. A la fin, tous scandent: “Les étrangers dehors!" Il est fort à craindre que la quarantaine de réfugiés qui vont être logés à Tröglitz, ne soient pas vraiment les bienvenus!"…
La conclusion de la Süddeutsche Zeitung :“La société civile dans l'ex- Allemagne de l'Est semble bien moins fortifiée qu'à l'ouest !“
Une lettre ouverte à l'Iran
Une lette signée à Washington par 47 sénateurs républicains hostiles à un éventuel accord entre le président Barack Obama et Téhéran sur le programme nucléaire iranien…Les sénateurs y avertissent Téhéran qu'un éventuel accord sur son programme nucléaire négocié avec Barack Obama pourrait ne pas être ratifié par le Congrès et qu'un tel accord ne survivrait pas à la fin du mandat du président démocrate, en janvier 2017.
Cette intervention des républicains dans les négociations en cours sur le programme nucléaire iranien suscite l'indignation de nombreux éditorialistes. Le Tagesspiegel de Berlin : "Il est inquiétant de voir comment, dans la plus vieille démocratie du monde, les Etats-Unis d'Amérique, la bienséance peut se transformer en infâmie!"
Et la Frankfurter Allgemeine Zeitung parle "d'un nouveau coup bas pour la politique américaine! Cette lettre ne peut être considérée que comme une tentative de miner l'autorité du président et le désavouer. Cette manière d'agir est innommable!", s'offusque la FAZ.