Une rebellion naît au Burundi
23 décembre 2015L'annonce de sa création en a été faite dans l'après-midi du 23 décembre par un ex-officier de l'armée burundaise, qui a déserté son poste depuis bientôt trois mois. Le Lieutenant-Colonel Edouard Nshimirimana a indiqué que le but de la rébellion était de chasser l’actuel président contesté Pierre Nkurunziza du pouvoir. Les Forces républicaines du Burundi se qualifient elles-mêmes de légalistes et accusent Pierre Nkurunziza d’avoir incité les forces de sécurité à commettre des exactions et aussi d’avoir divisé le personnel de l’armée et de la police, autrefois uni sans distinction ethnique Hutu ou Tutsi.
Le lieutenant colonel Edouard Nshimirimana, une tête connue
Le Lieutenant colonel Edouard Nshimirimana était, jusqu’en septembre, chargé des transmissions au ministère des Forces de Défense Nationale et des anciens combattants. Son absence au poste a été constatée fin septembre et confirmée par le porte-parole de l’armée, Gaspard Baratuza, qui, à l'époque, n'excluait déjà pas une désertion. D’après les informations de la Deutsche Welle, il serait parti avec une bonne partie du matériel. Aujourd’hui localisé dans la province de Bujumbura-rural, qui surplombe la capitale, Edouard Nshimirimana serait à la tête d'un important groupe de déserteurs de l'armée et de la police.
Le gouvernement encore indécis
Le porte-parole adjoint de la présidence, Claude Karegwa, a dit que le gouvernement essaierait dans un premier temps d’analyser les revendications de cette rébellion. Un dialogue est prévu le 28 décembre prochain en Ouganda, entre le pouvoir, l’opposition et la société civile. À la question de savoir si l’annonce de la rébellion remettait en cause cet agenda, Claude Karegwa a répondu par la négative. Mais il réitère que le gouvernement ne négociera pas avec ceux qui veulent une solution par les armes.