Changer l'Union européenne pour la rendre plus forte, plus efficace, plus indépendante, plus démocratique, plus sociale, plus écologique, plus plus plus... Les propositions ne manquent pas !
50.000 citoyens ont justement planché pendant un an sur des propositions de réformes dans le cadre d'une Convention sur l'avenir de l'Europe. 49 objectifs et 325 propositions formulés par ce panel citoyen ont été adoptés par le Parlement européen qui a appelé la semaine dernière officiellement à une révision des traités.
De quoi réjouir le président français Emmanuel Macron, tout juste réélu. La France assure la présidence tournante de l'UE jusqu'à fin juin et son président espère lancer le processus de révision des traités lors du sommet des 23 et 24 juin.
Le hic, c'est que seuls six pays sur 27 - les pays fondateurs de l'UE - soutiennent cette initiative pour l'instant. Treize pays, dont la Suède, la Pologne et la Roumanie, ont quant à eux signé un appel commun pour manifester leur opposition à ce projet.
Il faut dire qu'une réforme des traités impliquerait entre autres la fin de l'unanimité sur la plupart des décisions européennes, donc moins de blocage mais aussi plus de poids pour certains pays par rapport à d'autres.
Il y a aussi le partage avec Bruxelles de certaines compétences jusqu'ici du ressort national, comme la santé ou la défense.
Macron et Scholz, la continuité
Alors ce n'est pas par hasard qu'Emmanuel Macron a choisi justement le 9 mai, jour de l'Europe, pour effectuer sa première visite en Allemagne depuis sa réélection et rencontrer le chancelier Olaf Scholz.
Avec notre invité Stefan Seidendorf, directeur adjoint de l'Institut franco-allemand, on fait d'abord le point sur l'état du couple franco-allemand. Pour lui, entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz, c'est plutôt une continuité qu'un nouveau départ.
Une interview à écouter en cliquant sur l'image de cet article !
Emmanuel Macron a par ailleurs proposé le 9 mai la création d'une "communauté politique européenne". C'est une proposition qui a surpris tout le monde à Strasbourg, mais le président français a précisé ensuite à Berlin de quoi il voulait parler : il s'agirait d'un "nouvel espace de coopération" proposé à des pays qui partagent les valeurs européennes, dans les domaines politique et sécuritaire par exemple...
Peut-être un lot de consolation pour l'Ukraine qui frappe à la porte de l'Union européenne, mais dont les perspectives d'adhésion sont encore lointaines. Le chancelier allemand, fidèle à son style tout en sobriété, a jugé l'idée "très intéressante".
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Les Ukrainiens du Canada s'organisent pour accueillir les réfugiés
Vu d'Allemagne deuxième partie... Et on parle justement de l'Ukraine, ou plutôt de réfugiés ukrainiens !
Avant la guerre, le Canada comptait la plus importante diaspora ukrainienne, après la Russie. Plus d'1,3 million de Canadiens sont originaires d'Ukraine. Des communautés immigrantes sont installées ici depuis le 19e siècle, avec l'arrivée de dizaine de milliers de paysans au pays, qui avaient été invités à cultiver les terres de l'ouest, arrachées aux Premières Nations.
Depuis le début de la guerre, au moins vingt-deux mille ukrainiens sont entrés au Canada. Entre les anciennes générations et les nouveaux arrivants, réfugiés, l'aide s'organise. Notre correspondant au Canada, Alexis Gacon, est parti à la rencontre des Ukrainiens de Montréal.. Son reportage commence dans une église ukrainienne du centre-ville, où des bénévoles accumulent les dons...
Vu d’Allemagne est un magazine radio hebdomadaire, proposé par Hugo Flotat-Talon et Anne Le Touzé, diffusé le mercredi et le dimanche à 17h30TU, et disponible aussi en podcast. Vous retrouveztous les numéros dans la médiathèque, à écouter en ligne ou à télécharger en format MP3. Le podcast est également disponible sur certaines plateformes de podcasts.