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Varsovie et Berlin face à la crise en Crimée

Elisabeth Cadot/afp/dpa12 mars 2014

La Pologne redoute que l'annexion de la Crimée visée par Vladimir Poutine ne soit qu'un premier pas. C'est pour évoquer ce problème que la chancelière allemande Angela Merkel est à Varsovie.

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Les Polonais protestent contre la politique de Poutine en Crimée. Ils réclament une réponse énergique
Les Polonais protestent contre la politique de Poutine en Crimée. Ils réclament une réponse énergiqueImage : Getty Images

La crise ukrainienne a jeté un froid dans la relation pourtant très étroite entre l'Allemagne et la Pologne. Voisin de l'Ukraine, ancien satellite de l'union soviétique, la Pologne se sent directement menacée par la main-mise de Poutine sur la Crimée. Et regrette le manque de soutien de l'Allemagne , comme l'explique le politolgue Kazimierz Woycicki, de l'institut des études orientales de Varsovie. Ecoutez son opinion au micro de notre consoeur Christiane Kaess: "A Varsovie on considère que la politique allemande est naive. Berlin a fait trop confiance à la Russie, depuis longtemps et a donc une politique énergétique qui fait - et c'est la conséquence - dépendre toute l'Europe du pouvoir russe."

Une allusion au fait que l'Allemagne dépend à 38% des importations du gaz russe. Le Premier ministre polonais Donald Tusk, pourtant en bons termes avec la chancelière allemande Angela Merkel, avait reproché cette dépendance en début de semaine. Un signe de la nervosité de la Pologne.

Réagir face à Poutine

L'Allemagne et la Pologne sont les deux pays européens qui peuvent le mieux évaluer les événements à l'est de l'europe. La coopération est donc essentielle entre ces deux partenaires. Pour Varsovie, seule une réponse forte à Poutine peut le freiner. La Pologne a donc demandé demandé l'aide de l'OTAN. De son côté la chancelière Angela Merkel a monté le ton : le rattachement prévu de la Crimée à la Russie, après le référendum de dimanche, ne sera qu'une "annexion" a-t-elle déclaré. Elle estime que les Européens doivent fixer des limites à la Russie au moyen de sanctions. Mais pour la chancelière allemande il ne faut pas couper le fil du dialogue avec Moscou. Le dossier de l'Ukraine sera donc le plat principal des discussions entre la chancelière Angela Merkel et le Premier ministre polonais Donald Tusk.