Vers une destruction de l’arsenal chimique syrien
1 octobre 2013La mission de ces experts sera délicate, dans un pays en pleine guerre civile. Elle sera également historique. Les inspecteurs sont chargés de se débarrasser en plein conflit d'un stock estimé à un millier de tonnes de ces armes interdites. L'opération est donc ambitieuse mais aussi dangereuse en raison du conflit toujours en cours en Syrie. Il faut dire que dans des pays comme l'Irak ou la Libye de telles initiatives ont déjà été prises, mais pas en pleine guerre.
Plan en main
Les inspecteurs de l'OIAC arrivent au lendemain du départ des experts de l'ONU qui ont enquêté sur les sites des attaques chimiques, et ils ne viennent pas les mains vides. Ils arrivent avec une première liste des sites de production et de stockage des armes chimiques fourni par Damas. Des sites qui doivent être inspectés dans les 30 jours. Tout ceci est prévu dans l'accord russo-américain conclu en septembre à Genève, qui prévoit le désarmement chimique de la Syrie d'ici mi-2014.
Genève 2 également au programme
Pour amorcer une solution politique à la crise syrienne, la rencontre dite de Genève 2 devrait être organisée selon la résolution de l'ONU dans les plus brefs délais soit à la mi-novembre. Mais sous quelle forme? Pour le moment rien n'est encore précis à propos de cette conférence internationale. Aucune assurance non plus en ce qui concerne les participants. Ce mardi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a émis des doutes quant à la capacité des occidentaux à convaincre l'opposition syrienne de participer. Le pouvoir syrien pour sa part dit ne pas être disposé à discuter avec des organisations liées à Al-Qaïda ou ceux qui sont pour une intervention militaire dans le pays. Allusion faite à l'opposition syrienne.